Navires à quais et négociations dans l’impasse… « Les 15 heures de négociations samedi et dimanche sont venues confirmer nos inquiétudes et en particulier la volonté de la direction de laisser pourrir le conflit pour continuer sa basse besogne et en particulier le plan social », a indiqué, le 9 mars, Frédéric Al Pozzo, secrétaire général CGT des marins de la SNCM. Engagé le 31 janvier, le mouvement de grève ne semble pas s’essouffler avec 195 grévistes sur 285 marins embarqués, selon la CGT.
La veille, les passes du port de Marseille ont été bloquées par les grévistes. Ces derniers ont également perturbé les opérations du roulier Baltic-Amber de LD Lines, compagnie accusée par la CGT de connivence avec Véolia pour une éventuelle cession de l’activité sur la Tunisie.
La semaine dernière, lors de l’assemblée générale du groupe Véolia environnement (66 % du capital), les déclarations de son p.-d.g., Antoine Frérot, ont attisé la colère du syndicat majoritaire. « Nous pensons qu’effectivement, avec huit navires, la SNCM serait correctement équipée. […]. » La cession de ces deux navires et le recalibrage de la voilure de l’entreprise par rapport à son marché ne peuvent aller que dans le bon sens pour ses résultats futurs, a-t-il indiqué.
L’État, qui détient 25 % des parts de la SNCM, ne souhaite pas s’immiscer dans les affaires de la compagnie maritime. « Pour le moment, c’est un conflit social au sein d’une entreprise dominée par des capitaux privés. Il y a un actionnaire privé qui est devenu majoritaire, c’est pour lui laisser les mains libres », a fait savoir le secrétaire d’État aux Transports, Thierry Mariani.