Irish Ferries s’est retrouvé cette année dans des conditions de marché difficiles avec un trafic fret qui s’est fortement dégradé entre l’Irlande et le Royaume-Uni. Les difficultés économiques et financières de l’Irlande ont restreint la demande. Les armements ont dû se partager un gâteau plus petit. Dans le même temps, le nombre de passagers et les tarifs de passages sont restés bas en raison de la concurrence acharnée avec l’opérateur aérien Ryanair.
Irish Ferries, appartenant au groupe Irish Continental Group, opère quatre navires sur quatre liaisons, dont des services directs vers Roscoff et Cherbourg en France. Le Ulysses, qui a été le plus grand ferry quand il a été livré à Irish Ferries en 2001, assure aujourd’hui la liaison entre Dublin et Holyhead deux fois par jour avec un temps de traversée de 3 h 15. Le Dublin-Swift, navire rapide assure la même relation avec une fréquence identique mais un temps de rotation divisé par deux à 1 h 45. Le Irish-Innismore, ferry conventionnel assure deux traversées par jour entre Rosslare, situé au sud de Dublin sur la côte orientale de l’Irlande, vers Pembroke, dans le sud du Pays de Galles. La traversée se fait en quatre heures mais permet de relier par voie terrestre Londres et ensuite Douvres pour aller sur le Continent dans des conditions horaires avantageuses.
Le dernier navire, Oscar-Wilde, que l’armement considère comme son « ferry de luxe », assure un départ par jour depuis les ports de Rosslare, Roscoff et Cherbourg. Chaque liaison prenant 18 heures il quitte Rosslare pour rallier Roscoff et retourne à Rosslare pour ensuite retourner à Cherbourg et revenir à Rosslare. Construit en Finlande en 1987, (sous le nom de Kronsprins-Harald), le navire a été racheté à Color Line en 2007. Il peut embarquer 1 458 passagers, 580 voitures et 1 220 mètres linéaires d’ensembles routiers.
En septembre, Irish Ferries a décidé de mener une politique tarifaire à la baisse en réduisant le prix de passage avec les ports français de 40 % à 99 € pour une voiture et deux passagers jusqu’à la fin de l’année. Il est encore trop tôt pour tirer un premier bilan de cette opération commerciale.