Dunkerque dans la résistance face au tunnel

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La route Douvres-Dunkerque est sans doute celle qui a le plus profité de l’incendie du tunnel pour s’engouffrer sur le marché fret. On se souvient par exemple du passage du transporteur de produits frais néerlandais Nedexco, très sourcilleux sur le rapport prestation/fiabilité/prix, de Eurotunnel à Norfolkline. Il n’est donc pas surprenant que la route ait aussi souffert du retour du tunnel au plein exercice de ses affaires. Norfolkline, devenu DFDS Seaways, perd donc 13 % sur le fret à 471 000 unités. Par contre, la route a de nouveau largement profité de l’embellie du marché des véhicules de tourisme, avec une progression de 6 % à 855 000 véhicules pour 2,5 millions de passagers.

L’exploitant transmanche du port de Dunkerque reste danois. Ce n’est pas un hasard. La route continue de profiter d’une situation géographique de port le mieux placé au débouché de l’Europe du nord sur le détroit. Cela se paye par 30 à 45 minutes de plus que par Calais, mais les clients du nord Européen ont un peu la sensation d’être encore chez eux. La stratégie marketing de la compagnie et son implantation jouent évidemment dans ce sens. L’infrastructure portuaire n’a pas connu d’évolution majeure en 2010. Dunkerque-Port a investi 2,8 M€ dans la desserte routière du port ouest. 1,5 M€ sont provisionnés en 2011 pour l’amélioration des terminaux rouliers du port ouest.

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