Récemment formé au plus fort de la grève des dockers, le Collectif pour la libération des ports de commerce bretons poursuit son action. Il se présente désormais sans le terme « ouest », et le terme « bretons » n’est plus repris. Il associe la filière bretonne (agents portuaires, acheteurs, fabricants et groupements agricoles) et vient de s’élargir à l’Union des producteurs de viande de Bretagne, à l’Ainaco (fabricants d’aliments du Centre-Ouest) et à des opérateurs du port de La Rochelle.
Le groupe a pris acte du projet d’accord intervenu sur la question des retraites. « Cette décision va juste permettre de retrouver à court terme un fonctionnement normal dans les ports et ainsi soulager une filière sous perfusion », écrit le collectif. Sur le long terme, il pose la question de la compétitivité. « Depuis les années 2000, le constat est édifiant: décharger un bateau à Rotterdam demande deux jours et demi contre 5 à 7 jours dans les ports du Grand-Ouest, pour un coût d’escale 25 % plus élevé. Il faut réviser en profondeur le fonctionnement des ports. Cela implique de définir de nouveaux objectifs, notamment sur l’organisation du travail, les relations avec les clients, les cadences et les moyens matériels, afin de retrouver des niveaux de performance à la hauteur des standards européens. Les ports doivent fonctionner comme des entreprises, pour des entreprises. »
Sur ces bases, le collectif demande la tenue d’États généraux et demande des rencontres à François Fillon, Premier ministre, et Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne.