Mærsk a confirmé le 21 février les informations de l’agence Reuters de Séoul du 18 selon lesquelles le chantier coréen Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering ont remporté un contrat de 23 M$ (1,47 Md€) pour fournir dix porte-conteneurs à A.P. Møller-Mærsk. Le groupe bénéficie d’une option pour vingt porte-conteneurs supplémentaires.
En cherchant dans le site internet de la compagnie orienté « développement durable » pour grand public, on trouve quelques détails sur ces navires livrables entre 2013 et 2015 (dates variables selon les documents): les « Triple-E » feront 400 m de long, 59 m de large, 14,5 m de tirant d’eau, 73 m de tirant d’air, 165 000 tpl, 600 prises reefers, vitesse maximale 23 nœuds obtenue grâce à deux hélices de quatre pales d’un diamètre de 9,8 m mises en mouvement par deux moteurs « ultra-longs » MAN d’une puissance unitaire de 43 000 CV. Leur consommation sera de 168 gr/kW. Le prix annoncé par Mærsk est de 190 M$ par navire. L’équipage « normal » sera de 19 personnes, « mais il est possible d’exploiter ces navires avec un équipage de 13 navigants. Si besoin, 34 personnes peuvent y être logées ».
Ces navires seront en opération entre cinq ports chinois dénommés et l’Europe, « ajoutant ainsi des capacités de transport significatives sur cette desserte et renforçant la domination de la compagnie sur cette desserte ».
La capacité des cuves à combustible n’est pas précisée, ce qui peut intéresser les États côtiers toujours susceptibles d’être amenés à porter assistance à ces navires. Il n’est pas indiqué non plus s’ils seront équipés d’une prise automatique, avant et arrière, de remorque comme plusieurs unités de CMA CGM ou d’un dispositif permettant de vider rapidement les cuves à combustible.
Toute la communication de la compagnie est axée sur « le plus faible coût à l’EVP pour la plus faible production de CO2 ». Le terme « Triple-E » symbolise: l’économie d’échelle, énergétiquement efficace et environnementalement amélioré. Ces porte-conteneurs produiront 20 % de moins de CO2 au conteneur transporté que l’Emma-Mærsk et moitié moins que la moyenne des porte-conteneurs exploités entre l’Europe et l’Extrême-Orient, affirme-t-on à Copenhague. Ils consommeront 35 % de moins de combustible que les 13 100 EVP de la concurrence.
« Le transport maritime continuera à jouer un rôle clef dans le développement mondial de l’économie mais, pour la santé de la planète, nous devons poursuivre nos efforts de réduction des émissions de CO2. Cela n’est pas seulement une top priorité pour nous, mais également pour nos clients et leurs clients finaux », souligne Elvind Kolding, p.-d. g de Mærsk Line.