Les responsables des trois principales centrales syndicales du Royaume-Uni, Nautilus, RMT et TUC, ont rencontré les autorités bruxelloises pour leur indiquer les retards pris par l’administration britannique dans l’entrée en vigueur de l’Equality Act, pour dénoncer les différences de traitement basées sur la nationalité des équipages à bord des navires arborant le pavillon anglais. Les syndicats ont rencontré Max Uebe, commissaire en charge des Affaires sociales, de l’Emploi et de l’Inclusion ainsi que le cabinet du commissaire aux Transports, Slim Kallas. « Les discussions ont porté sur la procédure d’enquête menée par l’UE contre le gouvernement britannique en raison de sa politique discriminatoire, a indiqué le responsable du syndicat Nautilus, Mark Dickinson. Tous les ressortissants de l’UE doivent être mis au même niveau de salaire. Il est nécessaire pour le Royaume-Uni d’aligner sa législation sociale pour éviter toute sanction. »
Le ministre britannique en charge des questions maritimes, Mike Penning, a retardé sa décision au mois d’avril dans l’attente d’une étude approfondie sur le sujet. Pour les deux autres syndicats, RMT et TUC, l’action doit aller au-delà. Ils demandent que soient traités équitablement tous les marins embarquant sur des navires arborant le pavillon britannique, qu’ils soient européens ou non.
La Chamber of Shipping, organisation patronale, conteste cette dernière position syndicale. Elle oublie de prendre en considération le coût de la vie dans des pays comme les Philippines ou l’Inde. De telles décisions iraient à l’encontre de la compétitivité internationale du pavillon. Si le gouvernement devait suivre cette voie, une grande partie des armateurs britanniques pourrait quitter le pavillon national, alerte la Chamber of Shipping.