Un espoir dans la résolution du conflit

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Est-ce la réunion de la dernière chance? Il est encore trop tôt pour le dire. À l’heure ou nous mettons sous presse, elle n’est pas encore terminée. Cette réunion du 9 février entre les partenaires sociaux doit restituer le mandat du gouvernement à l’UPF. Le gouvernement n’a pas semblé, au cours des derniers jours, vouloir revenir sur la limitation à deux ans de la cessation anticipée d’activité pour pénibilité. Les syndicats consultent leur base.

À la veille de cette réunion, la CNTPA a publié une déclaration dans laquelle elle réaffirme son attente pour allonger à plus de deux ans la durée de l’anticipation de cessation d’activité proposée aux ouvriers portuaires. « Nous redisons que cette durée est trop faible et qu’elle doit être revue à la hausse. » Une position que la CNTPA aménage. « Nous demandons que les parties (État et partenaires sociaux) prennent l’engagement de continuer, hors du conflit des ports, les négociations permettant par abondement et accords de place portuaire de conclure des accords d’extension à concurrence de cinq années. » Un discours qui ouvre une brèche dans la vindicte syndicale contre le mandat gouvernemental. Une déclaration qui signifierait pour les ports que l’accord national pourrait être limité à deux ans avec une adaptation locale.

La CFDT lâche le front portuaire

Cette ouverture intervient après les premières fuites du rapport de la Cour des comptes dans la presse (voir notre article en p. 12) et des failles dans l’unité syndicale. Lors d’une intervention à l’émission Grand rendez-vous Europe1/Le Parisien du 6 février, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a jeté un pavé dans la mare. « Nous sommes dans un système qui n’est pas démocratique », a déclaré François Chérèque à propos du syndicalisme dans les ports. Le secrétaire général de la CFDT a plaidé en faveur d’un système syndical normal. Et répondant aux journalistes, François Chérèque a reconnu ne pas être présent dans les ports, malgré des tentatives d’implantation, « le syndicalisme qui s’exprime à Marseille n’est pas celui de la CFDT ». Face à ces accusations, les autres centrales ont vivement réagi. Pour Force ouvrière, la Fédération FO Équipement, Transports et Services, « François Chérèque tient des propos décalés voire en soutien au gouvernement contre les salariés ».

La CGT s’est aussi indignée de ces propos. « Une querelle syndicale qui n’a pas grand sens », a souligné Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. « Si la CFDT a du mal à s’implanter dans les ports, c’est parce que les travailleurs n’adhèrent pas à son discours et son orientation syndicale », a continué Tony Hautbois, secrétaire général de la FNPD CGT.

Position unique sur le fond du dossier

Derrière cette mésentente sur l’action syndicale dans les ports, le dossier de la pénibilité demeure entre les lignes. Toutes les organisations analysent la situation sous le même angle. La position du gouvernement depuis le dernier remaniement ministériel est intolérable. « Une promesse est une promesse », a souligné le 6 février François Chérèque. Bernard Thibault est aussi intervenu dans ce conflit en réaffirmant que « le gouvernement porte la responsabilité de la poursuite de ce conflit en revenant sur son accord de principe sur la prise en compte de la pénibilité. Il faut être deux pour trouver une porte de sortie ». la FEETS-FO s’inscrit dans cette même ligne en faisant porter la responsabilité de ce mouvement au gouvernement.

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