À Marseille, le conflit national pour faire reconnaître la pénibilité du travail des dockers s’est mué en un ras-le-bol patronal. Réunis à l’Union patronale des Bouches-du-Rhône, les chefs d’entreprise se sont prononcés pour mettre un terme « aux errements du passé » et à « la puissance destructrice de la CGT » qui mène « une grève permanente » sur le port. L’UPE13 invite à aller à l’affrontement. Des propos déjà entendus lors des précédents conflits. Quatre exigences ont été posées par les parties en présence (UPE13, CGPME, CCIMP, UMF, UFIP): la reprise immédiate du travail, la mise en place d’un dispositif d’urgence pour aider les entreprises en difficulté (déjà annoncée par le préfet), l’application de la réforme des ports au 3 avril et l’instauration du principe d’un service minimum en cas de grève. Déjà évoquée en octobre, la tenue d’« États généraux du GPMM » dans le courant de ce premier trimestre a été aussi réclamée.
Ces requêtes ont été transmises par lettre à l’Élysée. Du côté politique, Roland Blum (UMP) attaque aujourd’hui la CGT. Profitant de la tribune que lui offre le conseil municipal, il a fustigé « un contre-pouvoir scandaleux qui nuit à notre ville. Quant au port, je dirais tristement: silence, on coule! »