Le 3 février, en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, l’OMI devait lancer un plan d’action contre la piraterie depuis son siège britannique. Ce plan prévoit « de maintenir et d’intensifier le combat contre toutes les formes de piraterie, politique, navale, maritime et juridique », a déclaré le secrétaire général de l’OMI, Efthimio Mitropoulos. Ce plan se décline sous plusieurs actions:
– intensifier la pression au niveau politique, notamment au travers du conseil de sécurité de l’ONU pour permettre de délivrer les otages détenus par des pirates;
– revoir et améliorer les lignes directrices sur la prévention et la défense des navires et trouver un plus grand niveau d’aide de la part des marines militaires;
– aider les États à établir des actions judiciaires pour amener les pirates devant les cours de justice;
– promouvoir une plus grande coopération internationale entre les États, les régions, les organisations et les milieux maritimes par un échange d’informations, une coordination civile et militaire et un poste régional antipiraterie comme le prévoit le code de conduite de Djibouti (CCD).
Ce code de conduite a été signé par 17 pays de la région de l’océan Indien et des pays du golfe d’Aden depuis janvier 2009. Il prévoit une plus grande coopération entre les États. Pour renforcer cette coopération, l’OMI doit maintenant mettre sur pied un réseau dans chaque pays signataire du CCD avec trois centres de renseignements à Mombasa, Sanaa et Dar es Salaam. À propos de la Somalie, l’OMI a assuré « vouloir tout mettre en place pour sauvegarder la stabilité du pays ».
Plusieurs représentants des organisations internationales ont paraphé cet accord, à l’image de Josette Sheeran, directrice du Fonds mondial pour l’alimentation, Yury Fedotov, directeur de l’Office central de répression des drogues et des crimes, Robert Lorenz-Meyer, président du Bimco et David Cockroft, secrétaire général de l’ITF (International Transport Federation).
Enfin, dans le cadre de sa journée pour le maritime, prévue pour le mois de septembre, l’OMI a appelé les États à la mener sous le slogan: « orchestrer la réponse ».
Le Polar-Star échoué dans l’Antarctique
Immatriculé aux Bermudes et exploité par une société canadienne, le navire de croisière Polar-Star (86,5 m; OMI 6905745) s’est échoué sur un rocher dans le détroit de Matha, près de l’Antarctique: aucun blessé n’est à déplorer parmi les 115 personnes à bord, a annoncé le 31 janvier l’armée argentine. Le navire est parti la semaine dernière d’Ushuaïa, à l’extrême sud de l’Argentine, avec 80 passagers et 35 membres d’équipage, a précisé le centre de coordination des recherches et des secours de l’armée argentine. Le navire n’est pas en danger mais tous les passagers ont été évacués. La fréquence de tels événements de mer est élevée dans la région, et l’évacuation des passagers souvent délicate. « C’est uniquement la chance qui nous a évité d’avoir à déplorer un accident de l’importance de celui du Titanic », a souligné le vice-amiral américain Dave Titley lors de la conférence Artic Frontiers qui s’est tenue fin janvier en Norvège. L’amiral fait référence au nombre croissant de paquebots qui fréquentent les eaux arctiques. Mais les mêmes causes produisent les mêmes effets.