Il suffit maintenant. Nous avons l’impression d’être les spectateurs d’un mauvais Vaudeville dans lequel les quiproquos s’enchaînent. Chacun réécrit les deux ans et demi de négociations. L’un dit que la pénibilité s’est déroulée sans l’Union des ports français. L’autre que l’accord a été avalisé par toutes les parties. Le troisième qu’il faut trouver une issue mais ne pas revenir sur la parole engagée. Parfois il faut savoir revenir à la base des problèmes pour trouver une solution. Tout bloque sur la pénibilité, son financement et son acceptation par rapport à la loi de la réforme sur les retraites. Premièrement, j’ai du mal à faire le lien entre la réforme des retraites et la réforme des ports. L’interaction entre les deux a toujours été dissociée. Ensuite, la pénibilité des travaux portuaires, reconnue par les employeurs et le gouvernement, n’est pas un sujet nouveau. Depuis 2005, la FNPD et l’Unim abordent ces questions en commission paritaire. Quant au financement, les GPM vont voir leur masse salariale baisser avec les nouvelles missions, et leurs revenus rester au même niveau.
Les résultats financiers des GPM devraient s’améliorer. N’est-ce pas là une façon de sortir du problème de financement de ce dispositif et de permettre aux ports de reprendre le travail? Si demain la réforme ne se faisait plus en raison des blocages de toute part, les gagnants seraient encore une fois les ports des pays voisins. Et cela ne se traduirait pas dans les chiffres avant le mois de mai 2012. Le futur quinquennat serait sauvé.