C’est dans le décor de copies d’art roman de la Cité de l’architecture et du patrimoine que Nathalie Kosciusko-Morizet, accompagnée de ses deux secrétaires d’État, a présenté ses vœux le 25 janvier. Après avoir rappelé que 2011 sera l’année internationale de la forêt, des outre-mer et de la chauve-souris (mais pas celle du juste-à-temps; ndlr), la ministre de l’Écologie a prononcé son « vœu de vérité »; vérité dont le développement durable et l’environnement ont besoin. Oui, le Grenelle de l’Environnement a connu un « passage à vide » dû à la crise économique. Mais 2011 sera l’année de la « reconquête ». Les fonctionnaires présents ont eu droit à un discours sur la méthode: s’agiter dans la presse « pour répondre à chaque bruit » ou faire la « fourmi avec des dents, pour aller se battre sur chaque décret d’attribution et sur chaque arbitrage. L’effort a payé. La mer est bien là, le climat est là, les énergies renouvelables aussi ». Après les dysfonctionnements dans les transports de décembre, 2011 devrait être « une année de solutions ».
Le vœu de justice consiste à faire en sorte que ceux qui ne peuvent se permettre « d’aller à l’ouest de la capitale, là où les vents ne rabattent pas les fumées », ne subissent plus les contraintes ou les servitudes énergétiques. « L’écologie est un enjeu pour ceux que le marché immobilier éloigne de la capitale, pour tous ceux qui doivent circuler et parcourir des distances. L’environnement n’est pas un enjeu pour qui a les moyens […]de ne pas être exposé à un métier risqué », ou aux effets des 3 000 t de particules émises par le passage portuaire selon l’étude financée par le ministère, pourrait-on ajouter.
Contrairement à l’usage, les secrétaires d’État ont pris la parole après leur ministre. Thierry Mariani, chargé des Transports, a souligné que la réforme des ports devait être « achevée ». Aux dernières nouvelles circulant parmi les quelques professionnels du maritime et des ports présents, les deux années de moins pour la pénibilité ne sont pas négociables selon le gouvernement qui reconnaît cependant que la pénibilité s’appliquera strictement au secteur de la manutention portuaire. Si les partenaires sociaux en veulent plus, ils devront trouver les moyens de le financer.
Le chapiteau roman dit de la calomnie
Église romane de Mareuil-sur-Lay-Dissais, en Vendée.