Le syndicat Coordinadora, qui représente la grande majorité des salariés de la manutention dans les ports espagnols, a indiqué à la FNPD CGT qu’en cas de conflit, « ni Barcelone ni Valence ne seront des ports alternatifs à Fos et à Marseille ». Une délégation de ce syndicat s’est d’ailleurs rendue à Paris cette semaine pour rencontrer les responsables de la FNPD CGT et transmettre un message de solidarité.
Cette solidarité avec la CGT est une nouveauté en Espagne. Elle s’explique par la volonté de suivre le mot d’ordre d’appui lancé par l’IDC dont Coordinadora est membre fondateur et animateur central. Mais des considérations d’ordre national entrent également en ligne de compte. Coordinadora et les autres syndicats espagnols doivent engager prochainement les négociations du futur accord-cadre avec les entreprises de la manutention. À Algésiras et à Valence, Coordinadora est dans une situation délicate, les opérateurs internationaux exigeant des réductions significatives du coût de la manutention. Une « victoire » du gouvernement français sur le dossier de la pénibilité contribuerait à affaiblir la position des syndicats.