Mouvement suivi, navires bloqués

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À La Rochelle, le mouvement de grève déclenché par la CGT a été suivi à 100 % par les syndiqués. Les dockers se sont mis en grève en alternance avec les grutiers. Personne n’a travaillé. Depuis le début de la semaine, ils ont continué à suivre les mots d’ordre de leur fédération avec une heure de grève chaque jour pour les deux métiers et s’apprêtent à répondre à l’appel national à la grève pour la fin de la semaine.

« Tous les navires prévus sont là, indique Pascal Zini, secrétaire du syndicat CGT des dockers. Leurs déchargements ou leurs chargements ont été retardés. Le 14 janvier, deux céréaliers qui ne font pas appel aux dockers ont été chargés. Et nous avons réalisé des travaux terrestres quand nous n’étions pas en grève mais que les grutiers l’étaient. » Pour Jean Canonge, secrétaire du syndicat CGT du personnel portuaire, il n’y a pas eu de navires détournés: « Nous avons demandé à nos collègues étrangers de ne pas travailler de navires détournés de ports français. »

Devant le ralentissement de l’activité du port, navires décalés ou annulés, Nicolas Gauthier, le directeur du port, regrette « la dégradation continue de l’image des Grands ports maritimes français: tout ça milite pour la finalisation rapide de la réforme portuaire et la reprise des négociations. »

François-Georges Kuhn, directeur de l’agence maritime Fast, affirme avoir eu un navire de bois détourné dans un autre port: « Les conséquences de cet arrêt complet de l’activité sont dramatiques. Nos clients réagissent très mal. Ce mouvement va à l’envers de tout. Nous avons cinq navires bloqués à quai. Nous avons des clients qui ont décidé de changer de port suite au mouvement de 2010. » Le représentant de Fast préférerait, à la limite, un mouvement fort qui obligerait à traiter le problème dans l’urgence plutôt que la grève perlée de 2010 qui a plombé les performances du port.

De son côté, l’union maritime de La Rochelle a exprimé son « ras-le-bol » dans un communiqué. « Les entreprises portuaires sont, une fois de plus, prises en otage sous couvert d’une lutte syndicale nationale pour une catégorie de personnel représentant moins de 1 % des emplois de la zone économique portuaire rochelaise. »

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