La situation se tend encore

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Vingt-six porte-conteneurs déroutés, sans compter les escales retardées pour cause de non-fonctionnement de l’écluse François-Ier, point de passage obligé pour rejoindre l’arrière-port: les cinq jours de blocage du port du Havre, la semaine dernière, ont coûté cher aux entreprises. Les quatre nouvelles journées de paralysie annoncées en début de semaine pourraient avoir des effets, cette fois-ci, sur une vingtaine de porte-conteneurs attendus. Côté entreprises, certains transitaires auraient déjà proposé à une partie de leur personnel d’aller travailler en déplacement à Anvers pour gérer les escales déroutées…

« Ces grèves sont choquantes », a récemment lancé le président de l’Union maritime et portuaire, Christian Leroux. Pour Gilles Fournier, le président du conseil de surveillance du Grand port maritime du Havre (GPMH), l’actuel conflit social « peut potentiellement avoir des répercussions graves sur l’économie de l’ensemble de la communauté portuaire et, par voie de conséquence immédiate, sur l’économie havraise et régionale. » Appelant en fin de semaine dernière à la reprise des négociations, Gilles Fournier estime qu’il est désormais urgent de « sortir de l’impasse actuelle sur le transfert des personnels ».

La cessation d’activité anticipée, c’est le cœur du problème. « Sur le principe, si les entreprises et les ports sont d’accord pour participer ensemble au financement, en revanche, le système a fait supporter aux ports une charge financière très élevée pendant plusieurs dizaines d’années, explique Gilles Fournier. Notre autorité de tutelle et notre actionnaire, l’État, ont jugé qu’il convenait de revenir à des dispositions plus compatibles avec les moyens financiers des ports. » Pour le président du GPMH, « nos partenaires dans la négociation » doivent laisser de côté « leur combat politique et idéologique pour parvenir rapidement à un accord qui, tout en préservant l’essentiel de leurs avantages acquis, permette de sauvegarder l’intérêt général ».

« Notre colère est à l’image de notre détermination », expliquent pour leur part les responsables syndicaux du Havre, Laurent Delaporte pour la CGT du personnel portuaire et Johann Fortier pour le syndicat CGT des dockers. « Nous réaffirmons notre détermination à nous inscrire dans la durée et nous continuons à dire, ajoutent les deux secrétaires généraux, que l’ensemble des actions en cours peuvent cesser si le gouvernement revient sur sa position de façon à finaliser le dispositif. »

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