Monsieur le ministre, vous êtes l’héritier des précédents gouvernements de François Fillon. Si les ministres et secrétaires d’État ont changé, les responsables de l’exécutif demeurent. Quand vos prédécesseurs ont voulu la réforme portuaire, ils l’ont obtenu. Ils ont souhaité des négociations entre partenaires sociaux, elles ont eu lieu. Renier cet héritage est une ligne politique qui indigne la majorité des acteurs économiques portuaires. Appeler les syndicats à sortir du dogme pour entrer dans une attitude réaliste nous paraît difficilement concevable. Les efforts de chaque partenaire social ont été au-delà de ce que les analystes imaginaient. L’idéologie et le dogme ne sont pas toujours dans le camp qu’on pense. Ne sacrifiez pas les ports et les emplois induits sur l’autel d’une ligne politique trop éloignée des promesses. Le Veau d’or prend parfois des visages nouveaux et certains se retrouvent sur l’autel quand ils souhaitaient être le sacrificateur.
Pour fermer le dossier de la réforme portuaire, sachez, Monsieur le ministre, ployer avant de rompre.