Le navire La Méduse, parti de Rochefort, s’échoue sur un banc de sable au large des côtes d’Afrique. Ce naufrage est surtout connu pour le tableau peint quelques années plus tard par Gericault, intitulé Le radeau de La Méduse. Ces faits sont réellement survenus, et sur le radeau des hommes ont survécu en s’alimentant avec le corps des morts.
L’auteure a surtout voulu raconter ce qu’il est advenu aux autres naufragés de ce navire. en effet, si une centaine de personnes ont embarqué sur le radeau, d’autres ont pu être évacuées par des canots de sau- vetage et rejoindre la côte mauritanienne. Le récit de Dorothée Kœchlin de Bizemont s’attarde sur ces personnes qui ont longé la côte pour rejoindre Saint-Louis du Sénégal. Une jeune fille, sortie récemment d’un couvent parisien, a embarqué sur le malheureux navire et raconte les aventures. Le livre est avant tout documenté historiquement et « romancé en interprétant les sentiments et les non-dits tels que je les percevais », explique l’auteure. Le journal de cette rescapée sera publié quelques années plus tard et n’aura jamais connu le succès. La transmission de ce journal s’est faite de génération en génération pour finalement arriver dans les mains de l’auteure.
En définitive, il s’agit surtout d’une traversée du désert de la jeune fille. Elle raconte avec force de détails les situations parfois cocasses de cette mésaventure.
Plus qu’un ouvrage sur le naufrage de La Méduse, ce livre est une bibliographie d’une aïeule de l’auteure qui a vécu ce drame de l’Histoire de France. Nous connaissions les romans de gare, il serait à ranger dans les romans d’aérogare, à lire entre deux avions pour se délasser.