Les Chantiers Merré, chantier naval dans les terres

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En ce moment, André Merré, patron des chantiers navals du même nom, Nort-sur-Erdre, en Loire-Atlantique, a des soucis de… train. Une ligne électrifiée de 25 000 volts est en construction à proximité de son atelier. Il demandera à la SNCF de couper le courant chaque fois qu’il livrera un tronçon de navire par la route à Saint-Nazaire, comme il le fait très souvent. Dans le monde des chantiers navals, les chantiers Merré font de plus en plus figure de spécimens rares: installés en pleine campagne, autrefois fluviaux, constructeurs de péniches, aujourd’hui reconvertis dans le maritime sans avoir déménagé. Et continuant malgré cela d’engranger les commandes sur un marché de plus en plus maigre.

Dernier succès, ils viennent de se faire commander deux bacs à propulsion diesel-électrique pour 15,7 M€ par Le Conseil général de Loire-Atlantique. Le premier est à livrer mi-2012. Ils feront des traversées de la Loire quelque part entre Nantes et Saint-Nazaire. Des bacs, les Chantiers en ont livré un autre, le Bac-Barcarin fin 2009 pour le Delta du Rhône. En ce moment, ils terminent une drague stationnaire maritime pour la Charente-Maritime, à désagrégateur, équipée, de plus, du système genflo qui permet d’augmenter la concentration du matériau pompé. « Une des raisons de notre longévité, c’est que nous ne fabriquons quasiment que des pièces uniques. À l’image de ces dragues, toujours spécifiques », explique André Merré.

Autre force, l’entreprise se tient à son « standard chantier ». Un certain degré de finition, tourné vers la longévité et la facilité de maintenance, qui constitue sa marque de fabrique. Dans la drague bientôt livrée, par exemple, tous les montants de la timonerie, en bois brut, sont dotés de panneaux à charnières pour accéder aux câblages et changer en un tournemain le système d’antenne accroché sur le toit. « Notre image de marque passe par ce genre de choses. Nous refusons d’en faire moins que cela », indique André Merré.

Ces dernières années, l’entreprise a aussi fabriqué des chalutiers, des remorqueurs, des vedettes hydrographiques, des barges, des vedettes. Elle travaille quasiment toujours en tronçons, assemblés ensuite chez Mécasoud, son partenaire de Saint-Nazaire, aux capacités bien plus grandes en chaudronnerie. « Nous travaillons avec tous les corps de métier, comme notre grand voisin STX, en blocs plus armés que lui avant d’être assemblés », précise André Merré. Depuis des années, l’entreprise se maintient à 40 salariés. Son chiffre d’affaires a varié de 11,38 M€ en 2005 à 2,37 M€ en 2009 sans que ce soit significatif. Cela dépend toujours du montant du travail sous-traité.

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