Le 11 janvier, la FNPD CGT a appelé à plusieurs mouvements de grève dans les ports français. Dès le 12 janvier, tous les travailleurs portuaires cessent leur travail. Les 13 janvier et 15 janvier, les dockers sont appelés à une grève. Les 14 janvier et 16 janvier, ce seront les ouvriers des établissements portuaires (GPM et ports décentralisés) qui assureront la continuité du mouvement.
Une réaction presque épidermique de la part des syndicats qui s’estiment floués par le nouveau gouvernement. « Depuis deux ans et demi et plus de 250 réunions, nous avions trouvé un accord avec le patronat pour mettre en place un système sur la pénibilité attaché à la convention collective nationale de la manutention portuaire. Thierry Mariani atout balayé d’un revers de la main alors que les organisations syndicale sont même accepté de reculer sur certains points. Nous sommes atterrés par cette attitude du gouvernement », commente Franck Gonsse, secrétaire national de la CSOPMI. Et la FNPD CGT continue dans son tract en déclarant que cette position « est une entrave à la démocratie et surtout à la négociation entre les partenaires sociaux d’une branche d’activité. Nous considérons la position du gouvernement comme un manque de respect total envers la FNPD CGT et les milliers de travailleurs que nous représentons ».
L’accord négocié entre les partenaires sociaux prévoit notamment: la cessation anticipée d’activité en réparation de la pénibilité des métiers portuaires; une anticipation de cinq ans si une exonération de la taxe Fillon est appliquée, et une anticipation de quatre ans en cas de non-application de la taxe Fillon; un périmètre des salariés concernés défini permettant de regrouper entre 5 000 et 6 000 personnes et, enfin, un dispositif ouvert aux personnels en place et aux futurs embauchés.
« Après de multiples séances de négociation, la FNPD a accepté de reporter sa revendication du maintien de l’âge de départ à la retraite à 60 pour les métiers pénibles », note la centrale de la porte de Montreuil.
LA FNPD CGT prévoit une nouvelle réunion le 17 janvier pour décider des nouvelles actions à mener. Pour la CSOPMI CNPTA, « il est regrettable que le gouvernement ne puisse pas s’inscrire dans la continuité. Nous avions eu des engagements de la part du prédécesseur de Thierry Mariani que celui-ci annule. Pour la première fois depuis 18 ans, le port de Dunkerque pourrait être bloqué par une grève ».