La tendance d’une position solide de la Chine plus particulièrement, et de l’Asie plus généralement dans le monde portuaire actuel, ne se dément pas. Dans les dix premiers ports mondiaux, seuls deux éléments viennent s’intercaler entre les ports chinois: Singapour et Rotterdam. La Chine est vraiment devenue le centre maritime mondial. Bien plus, la baie de Shanghaï, dans son sens large, apparaît comme le centre névralgique du maritime en cette fin de décennie. Les deux ports de Shanghaï et l’ensemble Ningbo-Zhoushan, situé sur la côte Nord de la baie, totalisent à eux deux plus d’un milliard de tonnes de marchandises. Ces chiffres sont d’autant plus révélateurs d’une situation de croissance continue que l’année 2009 a été difficile à tous les points de vue. Les trafics n’ont cessé de décroître au cours de cette année.
L’empire du Milieu n’a laissé que deux places dans ce « top 10 » des ports. Singapour s’infiltre à la troisième place. Le port de la république indépendante profite ainsi de la bonne tenue de ses trafics conteneurisés. L’autre élément « perturbateur » s’appelle Rotterdam. Celui qui fut à la fin du siècle dernier le premier port mondial résiste.
Le premier port américain se retrouve en quinzième place, avec South Louisiana, port essentiellement vraquier, avec la moitié de son trafic comprenant du pétrole et une autre bonne partie sur les vracs agroalimentaires. L’autre grand port américain, Houston, est essentiellement actif dans la pétrochimie.
Si ce classement est dominé par les Asiatiques, les ports charbonniers d’Australie et de minerais du Brésil occupent une bonne place. Quant à la France, il faut se rendre à la 53e place pour trouver le premier port avec Marseille. Il cède quelques places et voit se profiler derrière lui de nouveaux ports ambitieux à l’image de Primorsk, un port qui se développe grâce au gaz russe.