Il va revenir à la présidence hongroise au premier semestre 2011 de faire adopter « la Stratégie de développement pour le Danube ». C’est l’aboutissement d’un processus lancé en 2008 par Bruxelles pour favoriser l’intégration et l’essor économique de cette partie de l’Union européenne (UE) qui rassemble huit États membres (Allemagne, Autriche, Bulgarie, Hongrie, République tchèque, Roumanie, Slovaqui et Slovénie). Six autres pays sont traversés par le fleuve Danube mais n’appartiennent pas encore à l’UE (Croatie, Serbie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Ukraine, Moldavie). La Croatie a pour sa part démarré les négociations pour une future adhésion, tout comme les pays de l’ancienne Yougoslavie. Les autres nations sont appelées à devenir des candidats potentiels dans les années à venir. Au total, la région du Danube rassemble plus de 100 millions d’habitants. Dans ce contexte, la Commission européenne est en train de finaliser une « Stratégie pour le Danube » dont l’objectif est de « développer le potentiel économique de la région, tout en y améliorant l’environnement et la sécurité ». Cette stratégie va encourager une coopération à long terme afin de résoudre les divers problèmes typiquement locaux de cette partie de l’UE qui compte les pays parmi les plus pauvres de l’espace européen, mais aussi d’autres bien plus riches. Parmi les priorités définies par la « Stratégie pour le Danube » figure en bonne place « l’amélioration des interconnexions dans les réseaux de transport et d’énergie ». L’objectif de la Commission européenne est notamment d’augmenter le transport de mar- chandises sur le Danube de 20 % à l’horizon 2020. Le constat étant que « le volume transporté par la flotte marchande vieillissante du Danube correspond à peine à 10 % ou 20 % du volume transporté sur le Rhin », alors que les caractéristiques des deux fleuves ne sont pas si éloignées les unes des autres. Selon la Commission, le Danube constitue une voie de transport essentielle pour l’Union européenne, un lien majeur entre l’ouest et l’est du continent. Mais il faut améliorer ses connexions avec les autres voies fluviales européennes et favoriser l’implantation de ports intérieurs multimodaux. En plus du développement du transport fluvial, Bruxelles entend également améliorer les réseaux routier et ferroviaire. La « Stratégie pour le Danube » va devoir être accompli sans « aucun financement complémentaire ». La Commission précise qu’elle « entent utiliser de manière plus efficace les fonds disponibles actuellement, dont les 100 Md€ disponibles au titre du Fonds de développement régional de l’Union européenne ».
7 jours en mer
L’Union européenne va adopter une stratégie pour la région du Danube
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