Choisissez votre navire comme votre ampoule électrique

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C MA-CGM-Otello est classé dans la catégorie F: l’avant dernière, de couleur orange vif. Le Christople-Colomb est dans la C: la 3e, vert pâle. En indiquant son no IMO ou le nom du navire, le site internet Shippingefficiency.org (1) permet à tout individu qui s’est inscrit gratuitement de connaître le classement du navire en termes d’émission de CO2. Ce site a été créé par l’ONG américaine Carbon War Room et des partenaires industriels afin d’augmenter le volume d’informations concernant l’efficacité énergétique du transport maritime international dans le but affiché de réduire ses impacts négatifs sur l’environnement. Chacun des 60 000 navires environ est classé dans l’une des sept catégories (de A à G) selon son indice d’efficacité énergétique (Energy Efficiency Design Index ou EEDI). Cet indice est calculé selon la formule adoptée par l’OMI afin d’éviter les contestations ou les calculs par trop personnels.

Comme avec la banque de données Equasis sur les résultats des inspections du Port State Control, les chargeurs et affréteurs ne peuvent plus dire qu’ils ignorent la qualité environnementale du navire qu’ils utilisent ou souhaitent utiliser. Cette qualité est cependant limitée par construction au CO2 qui dépend directement de la consommation du navire, donc de sa vitesse. Les émissions de particules (cancérigènes), des NOx et autres SOx ne sont pas prises en compte.

Cet outil réserve quelques surprises: ainsi le ferry Napoléon-Bonaparte de la SNCM, classé dans la plus mauvaise catégorie, a-t-il pour « Beneficial Owner » le gouvernement français.

Un Mærsk ou rien

Ce site permet d’accéder à un second outil spécialisé dans le transport conteneurisé et conçu par le Clean Cargo Working Group: le Container CO2 Rating.

Le classement est basé sur le nombre de grammes de CO2 émis par EVP et par kilomètre (et non par mile nautique) parcouru.

Le chargeur choisit une liaison maritime (Extrême-Orient/Europe par exemple), une année de livraison ou une catégorie d’efficacité énergétique et voit alors s’afficher tous les porte-conteneurs qui sont concernés. Le 8 décembre 2010, le nom de tous les navires commençait par « Mærsk ». C’est dire l’intérêt de l’outil, à ce stade. Il est également possible, affirme sans réserve Shippingefficiency.org, de comparer l’efficacité d’un porte-conteneurs avec celle des autres navires en service sur la même desserte et ainsi de choisir le « bon ». Il faudra peut-être attendre un peu que la banque de données s’enrichisse.

Cela écrit, l’impulsion semble forte et durable et les ports « modernes » accordent des réductions de tarifs pour les bons élèves (lire p. 28).

Sont partenaires du site Mærsk Line, BMT Group, Rightship, DK Group, AWT, Decision3, Hempel, Laurin Maritime, LR-Marine, Green Steam Engine, Wärtsila, Forum for the future, SkySails, Alaris Companies, EGSA et Nanovit.

APM Terminals:moins de CO2 à l’EVP

Surfant sur les champs de la communication « verte », le groupe A.P. Møller a fait savoir que sa filiale spécialisée dans la gestion de terminaux portuaires est en avance sur ses prévisions de réduction de la production de CO2 par EVP manipulé. Durant les six premiers mois de l’année, la quantité produite a baissé de 11,4 % par rapport du premier semestre 2009, passant de 17,61 kg/EVP à 15,59 kg/EVP. L’objectif étant de 10 % sur l’année. Intervenant à la conférence sur l’environnement et les ports organisée à Amsterdam le 2 décembre, le responsable de la Corporate Responsibility chez APM Terminal a rappelé qu’il espère réduire de 20 % la quantité de CO2 produite en deux ans sur l’ensemble des terminaux, grâce à une meilleure efficacité dans l’exploitation. Cela a entraîné une baisse de 9,6 % de l’électricité consommée par mouvement ainsi qu’une chute de 11,6 % de la consommation de fuel par unité par rapport à 2009. Actuellement, l’électricité produite par des énergies renouvelables représente 6,4 % de la consommation d’APM T. Divers essais sont menés pour convertir à l’électricité les grues sur roues et pour utiliser des tracteurs hybrides diesel-électrique. L’électrification des premières pourrait réduire de 10 % la quantité totale de CO2 produite. Le taux d’accident du travail a aussi fortement baissé de 29 %; 211 dans le monde entier.

M.N.

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