Le préavis de grève a été déposé le 24 novembre. Depuis le vendredi 26, les vedettes de dragage et hydrographiques qui maintiennent en état le chenal d’accès aux quais du Grand port maritime de Bordeaux sont immobilisées. Une grève, reconduite chaque jour, bat son plein. Une cinquantaine de marins, soit 100 % du personnel marin, représentés par une intersyndicale CGT-FO, ont cessé le travail, rejoints le 30 novembre par les trois quarts des officiers marins, soit moins d’une vingtaine de salariés. « Depuis des années, nos salaires sont bloqués. Résultat, le fossé s’est creusé entre nos salaires et ceux des marins des autres ports français, du secteur du balisage ou œuvrant sur les bacs du Verdon, qui, eux, ont été revalorisés. Nous sommes confrontés à un écart important, que nous ne pouvons plus accepter, de près de 200 € de salaire pour les marins et 400 € pour les officiers », explique Patrice Bahougle, secrétaire CGT des marins du port de Bordeaux. « Nous réclamons donc une augmentation salariale d’environ 15 %, soit de 2 € de l’heure, afin juste de nous aligner sur les salaires appliqués dans d’autres ports. » Devant des négociations qui durent depuis un an et demi avec la direction du port « sans résultats », encouragés par les mouvements sociaux similaires qui se sont déroulés à Rouen et Nantes, et après une réunion du 26 novembre avec la DRH dont « les propositions étaient dérisoires », les marins bordelais semblent déterminés à poursuivre leur mouvement « jusqu’à Noël si nécessaire ».
7 jours en mer
Les marins en grève pour une revalorisation de leurs salaires
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