«Notre ambition est d’accentuer la mission première de Ports de Paris d’aménageur de plates-formes en Île-de-France afin de favoriser le développement du transport fluvial sur l’axe Seine », a annoncé Hervé Martel, directeur de Ports de Paris lors de la présentation du projet stratégique de l’ex-port autonome de Paris, le 30 novembre. Un objectif qui s’insère dans le cadre des ambitions du Grand Paris en matière de transport de marchandises. « La dimension marchandises n’a pas disparu du Grand Paris, a affirmé Jean-François Dalaise, président de Ports de Paris. On parle simplement beaucoup plus du transport de passagers ». Et le Grand Paris du transport de marchandises à l’horizon 2025, c’est d’abord pour Ports de Paris la réalisation de la plate-forme d’Achères à l’ouest de la capitale, au débouché du canal Seine-Nord Europe. Achères permettrait de porter la capacité d’accueil à 600 000 EVP sur l’ensemble de l’Île-de-France et pourrait constituer une offre intéressante pour la filière automobile. Dans les années à venir, Ports de Paris entend aussi favoriser la logistique urbaine, en commençant par le port d’Austerlitz où un centre de distribution pourrait être implanté. « Des discussions sont également en cours avec des acteurs de la grande distribution pour l’utilisation de différents quais parisiens », a indiqué Hervé Martel. Autre axe de travail pour la logistique urbaine: proposer des solutions alternatives par voie fluviale pour compenser l’interdiction de circulation des porte-voitures dans la capitale que tient à instaurer la Ville de Paris dans un avenir plus ou moins proche. Pour développer le transport fluvial, Ports de Paris mise aussi sur les conteneurs, les déchets et les produits valorisables. Ce sont ces filières qui pourraient contribuer à l’essor des trafics fluviaux dans les années à venir. Les filières plus traditionnelles (granulats, colis lourds, produits agricoles, métallurgiques et énergétiques) ne sont pas oubliées mais, étant plus matures, elles ont moins besoin d’accompagnement de la part du port. Pour mener à bien son projet stratégique, Ports de Paris a prévu d’investir 40 M€ par an de 2011 à 2015, soit une augmentation de près de 25 % par rapport aux sommes des années précédentes. « Un effort financier que le port peut se permettre, a assuré Jean-François Dalaise, car Ports de Paris est un des rares établissements publics qui a dégagé des bénéfices ces dernières années et versé des dividendes à l’État. » Le port n’est donc pas endetté et a une forte capacité d’autofinancement, au moins sur la période 2011-2015. Toutefois, pour éviter des tensions budgétaires à l’horizon 2018-2020, Ports de Paris va chercher à développer un système de partenariat et de cofinancement des projets, notamment celui d’Achères, avec les collectivités territoriales.
7 jours en mer
Les ambitions de Ports de Paris pour les 5 ans à venir
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