Ceux qui comptaient sur la CMA CGM pour relancer l’industrie de la réparation navale lourde à Marseille seront déçus. L’armateur a jeté l’éponge de la forme de radoub no 10 dont il avait obtenu la concession en avril en remportant l’appel à projet du GPMM. Il proposait à l’époque de remettre en service cette forme, la plus grande de Méditerranée (465 m de long sur 85 m de large), pour y assurer la réparation des porte-conteneurs et des paquebots. Le choix du GPMM a été contesté à l’époque par un des quatre candidats, la décision a été annulée en mai 2008 par un référé du tribunal administratif de Marseille avant que le Conseil d’État reconnaisse, un an plus tard, la régularité et le bien-fondé de la procédure de mise en concurrence lancée depuis 2006.
Entre-temps, la crise mondiale a ébranlé les fondements du projet. Alors qu’il restait à finaliser la convention avec le port pour le projet d’aménagement des 10 ha dans le nord des bassins de Marseille, la CMA CGM a finalement renoncé. Ce retrait va provoquer un nouvel appel à candidatures que serait en train de préparer le GPMM.
Un retard supplémentaire dans la régénération de l’un des cœurs industriels du domaine portuaire.