La construction du quai a imposé un déplacement de quelques mètres de l’appontement pétrolier. Le nouvel ouvrage est construit contre l’ancien, imposant au passage un déplacement de l’appontement de la desserte en passagers de la rade. Lorient a aussi réalisé la fermeture complète de l’enceinte portuaire, accessible désormais par des portes contrôlées. Un dossier de certification ISO 14001 est en cours d’instruction, démarche qui sera suivie d’une demande de label Ecoport. Ce dernier dossier a induit la décision d’acquérir une trémie dépoussiérante supplémentaire pour le trafic de vrac agroalimentaire.
Un nouveau remorqueur
« Nos prochains chantiers sont la rénovation de nos rails: nous nous devons d’avoir une liaison ferrée en état de marche », annonce Franck Bruger, directeur du port à la Chambre de commerce du Morbihan. Fin 2009, le port a acheté un remorqueur qui sera une bonne occasion de 3 ans. « Le parc actuel compte trois unités, Keroman, Morbihan et Scorff, ce dernier étant le plus puissant. Nous poursuivons la réflexion pour déterminer l’unité qui devra sortir de flotte. En ce qui concerne le projet d’appontement sablier du Rohu, nous allons lancer une étude d’impact pour une réalisation en 2012. »
Ce poste sablier sera construit en aval des chantiers STX pour 2,5 M€. Il s’agit d’un appontement avancé, relié à la terre par une passerelle et une conduite. Parallèlement, les opérateurs sabliers (SVA et Sablimaris) devront se concentrer sur la zone terrestre à l’ouest de STX.
Un investissement de Lafarge
Lafarge Granulats Ouest construit actuellement son poste d’expédition de sables qui sera, lui aussi, relié à l’appontement. Le groupe aménage un terrain de 2,9 ha sur lequel il a construit un bâtiment de 473 m2, haut de 16 m. Il existe un quatrième opérateur sur la zone, la Compagnie des calcaires marins, mais son activité fonctionne sans liens avec la voie maritime. Le déplacement du trafic sablier vise à ménager de la place à des pontons dédiés à Alliaura, un chantier nautique nouvellement implanté au Rohu.
Lorient, enfin, travaille depuis des mois sur un projet de plate-forme de transit de drèches de maïs. Elle serait alimentée par mer ou par route. Les produits seraient travaillés sur place et expédiés aux clients agroalimentaires de l’hinterland lorientais.
Le port dispose toujours d’une passerelle Ro-Ro, inoccupée depuis les échecs dans les années 1990 des lignes de Gijón et de Casablanca. Depuis, c’est Montoir qui a joué la carte de Gijón. Par contre, le port ne s’avoue pas vaincu sur l’utilisation de l’entrepôt frigorifique bord à quai qui ne vit que sur du trafic terrestre. Son retour à une vocation maritime reste un objectif pour l’avenir.
Lorient: le point sur le trafic
À fin août, le trafic du port de Lorient s’élevait à 1,61 Mt, en baisse de 5,7 %, avec le détail suivant:
• hydrocarbures, 628 552 t dont 27 530 t d’huiles végétales (− 10 %);
• aliments du bétail secs, 532 615 t (− 9,7 %);
• mélasse, 28 223 t (+ 31,8 %);
• vinasse, 4 846 t (+ 98 %);
• sables marins, 348 732 t (+ 15,2 %);
• ciment, 30 050 t (− 38,3 %);
• ferraille, 15 556 t (+ 44,7 %);
• pâte à papier, 7 825 t (+ 39,5 %);
• divers, 20 306 t (− 65 %).