Un appel solennel pour le lancement du dialogue compétitif

L’association Seine-Nord Europe a tenu son assemblée générale mi-octobre au Sénat. À cette occasion, Philippe Marini, président de l’association et sénateur maire de Compiègne, a lancé un appel solennel pour rappeler « qu’il est impératif de lever dès maintenant les freins au lancement du dialogue compétitif […] afin d’éviter un dérapage important du calendrier de mise en service du canal à grand gabarit ». Un appel similaire avait déjà été effectué en décembre 2009. Le projet de canal à grand gabarit Seine-Nord Europe – 106 km à réaliser entre le bassin parisien et le canal Dunkerque-Escaut – serait donc au point mort depuis près d’un an. Les discussions sur le montage financier prennent beaucoup plus de temps que prévu. Il reste 150 M€ à trouver pour boucler le plan de financement qui s’élève à plus de 4 Md€ au total, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Selon Alain Gest, président de Voies navigables de France (VNF), sur ce point, « les négociations avec les départements franciliens progressent ». La même précision avait été donnée avant l’été 2010. Tant que le montage financier n’est pas calé, le dialogue compétitif ne peut s’ouvrir entre les deux candidats retenus dans le cadre de l’avis d’appel public à la concurrence. VNF avait planifié un lancement du dialogue compétitif pour fin 2009 pour un début des travaux en 2011 et une ouverture du canal en 2015. Vu le retard pris, cette dernière date est en train de glisser vers 2016. Du côté des éléments positifs, il reste que les travaux préparatoires avancent sur le terrain. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le relèvement des ponts et le recalibrage de l’Escaut suivent leurs cours, conformément à ce qui est prévu dans le contrat État-région 2007-2013. Dans l’Oise, la modernisation des écluses et des barrages a commencé en 2001 et devrait s’achever en 2011. Sur les 106 km du tracé du canal, les investigations archéologiques ont démarré à l’automne 2009 et vont se poursuivre jusque fin 2011.