L’Union maritime Nantes ports (UMNP) et le Syndicat des entrepreneurs de manutention portuaire (SEMP) s’insurgent, dans un communiqué commun, « des conséquences désastreuses des mouvements sociaux quotidiens mis en œuvre par les personnels du grand port maritime et des dockers ». Ils constatent que le télescopage de mouvements consécutifs à la réforme des retraites et à la négociation nationale d’un accord sur la pénibilité, entraîne l’accumulation des actions: journées complètes de grève, deux heures de grève sur les périodes travaillées et ralentissement du travail sur ce qui reste. Ils soulignent que ces mouvements sociaux entravent, depuis plus de quatre mois, le fonctionnement normal du port et jugent que « les conséquences sont excessivement graves et nombreuses: pertes d’escales, détournement de navires et de trafics […], coûts pour les conteneurs laissés à terre, à bord, coûts d’immobilisation des navires […], exportateurs qui font leurs comptes et prennent des décisions à l’encontre des ports français ».
Ils ajoutent: « En ce qui concerne notre port, depuis le début du mois d’octobre, plus de 40 navires touchés, 10 navires détournés, des dizaines de millions d’euros perdus par les entreprises portuaires et leurs clients ». Ils mettent en garde: « Contrairement à ce que certains pensent, les trafics de notre port ne sont pas captifs, et malheureusement l’avenir risque de le prouver rapidement ».