Le président des pensionnés, Jacques Shirmann, concentre ses critiques sur la réduction de la surface du conseil d’administration. « Nous ne pourrons même plus siéger au conseil d’administration. Le conseil supérieur sera remplacé par un conseil supérieur des gens de mer qui va réunir les attributions de l’ancien conseil et du Conseil supérieur du bien-être des gens de mer et de la prévention des risques professionnels. Nous espérons que l’ancien conseil sera maintenu le temps que le nouveau se mette en place. »
L’autre principale critique est le déplacement du siège de l’Enim de Paris à La Rochelle, projet jugé aberrant. D’abord parce qu’il contribuerait à un abandon progressif de la vocation maritime de l’immeuble de la place Fontenoy, lieu jugé hautement symbolique de la politique maritime française. Ensuite, parce que ce serait « une dépense inutile, sans justification, avec un risque de dilution des compétences ». Les pensionnés croient savoir que le processus est encore réversible.
La fédération (22 000 adhérents sur 120 000 pensionnés) enregistre cependant plusieurs satisfactions. Les cinq plus basses catégories salariales vont être supprimées, ce qui relèvera de fait les petites retraites. En final, il ne restera que sept catégories. Les petites pensions viennent d’être revalorisées de 11 %, ce qui améliore la situation de près de 3 000 veuves qui percevaient moins de 800 € par mois.
Les représentants de l’État, Philippe Paolantoni, directeur des Affaires maritimes, et Michel Le Bollc’h, directeur de l’Enim, ont voulu rassurer les pensionnés sur le maintien intégral de la spécificité du régime. Ils ont aussi souligné sa fragilité puisque le milieu ne contribue que pour 10 % à un budget maladie et retraite de 1,6 Md€.