Après un très bref suspense entretenu par les représentants de la CFDT, les projets d’accords d’armement signés le 21 septembre ont fait l’objet d’une information au CE le 28 septembre. Les 29 et 1er octobre, les accords étaient signés. Le 4, un CE extraordinaire a lancé la suite du nouveau plan industriel. 80 salariés qui avaient manifesté leur intention de quitter l’entreprise devraient recevoir leur lettre de licenciement économique avant la fin du mois. Il faut auparavant que le juge-commissaire du tribunal de commerce de Paris vérifie que ces licenciements sont « urgents, indispensables et inévitables », ce qui semble acquis, et qu’un délai légal soit respecté. L’effectif sera alors ramené de 1 235 à 1 155 personnes. Une seconde phase de licenciements économiques d’un peu moins de 300 salariés achèvera la restructuration. Les licenciements devraient être prononcés vers le 5 décembre. La compagnie aura alors pris sa nouvelle allure de croisière, et devrait retrouver l’équilibre d’exploitation.
Selon les accords, explique le porte-parole et membre du directoire Vincent Launay, le travail à terre devrait être « légèrement plus intensif », avec un « ajustement des équipes portuaires et moins de départs la nuit ». SeaFrance assurera désormais 15 à 17 départs par jour, dont 5 entre 21 h et 7 h du matin. L’offre de restauration et l’offre commerciale hors saison et gros week-ends prévoient l’ouverture d’un restaurant self-service, un bar, un service routiers. Davantage de repas seront préparés à terre. La boutique sera fermée, remplacée par des automates, et une offre limitée au bureau d’information. Les services supplémentaires ne seront ouverts que si la demande le justifie. Le dispositif est en place depuis le 5 octobre. Le marché fret reste faible, inférieur de 15 % au même semestre de 2007. P&O Ferries a amarré le grand fréteur P&O-Endeavour à Dunkerque.