Les adhérents du Syndicat des entrepreneurs de manutention portuaire (SEMP) et de l’Union maritime Nantes port (UMNP) du port de Nantes/Saint-Nazaire sont inquiets. Ils estiment que les mouvements sociaux quotidiens mis en œuvre par les personnels du Grand port maritime depuis trois mois affaiblissent les efforts de développement économique du territoire et mettent en difficulté l’activité de l’ensemble des acteurs de la filière portuaire et d’un certain nombre d’industriels de la région. Ils appellent « solennellement les organisations syndicales à la raison. Si une telle situation perdure, certains trafics seront rapidement en péril. Cela ne sera pas sans conséquences sur l’économie de l’estuaire, déjà en difficulté ».
Le SEMP et l’UMNP rappellent que « ces mouvements s’inscrivent dans un cadre national, cumulé avec celui consécutif à la réforme des retraites […], alors que nos entreprises n’ont aucune prise directe sur le résultat des négociations ».
« C’est vrai qu’ils sont pénalisés, comme tous dans les autres ports », concède Yves Tual, secrétaire général du Syndicat CGT des personnels du port de Nantes/Saint-Nazaire. Mais il poursuit: « Nous, ce que nous demandons, c’est que Bussereau tienne ses engagements sur l’accord-cadre, à savoir qu’il avance sur le dossier de la pénibilité. Si le dossier sur la pénibilité et la convention collective nationale se finalise, rien n’empêchera d’attaquer les négociations locales sur la mise en place de la réforme portuaire. »