Depuis fin juin, les mouvements de grève suivis par les grutiers CGT bordelais vont crescendo, encore intensifiés durant ce mois de septembre. Le chargement et dé- chargement de navires vracs – talcs, bois, colza pour l’usine Saipol – et des conteneurs de CMA CGM sur Bassens ont été particulièrement affectés par ce rythme d’une heure de grève par période de travail ou une baisse des cadences d’employés œuvrant juste dans le strict « respect des règles de sécurité ». Dans un communiqué, l’Union maritime et portuaire de Bordeaux tire la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation, évoquant « le traitement de navires saboté », « d’escales annulées » et « d’emplois désormais directement menacés ». L’Union met directement en cause la direction de l’UMPB qui, selon eux, aurait « rompu le dialogue avec son personnel et ne sait pas le reprendre ». « Le GPMB n’assume aucune de ses responsabilités d’employeur et laisse ses salariés orchestrer des grèves illégales », précise leur communiqué. Du côté de la direction du GPMB, Marie-Luce Bousseton rappelle que ce conflit est national – Bordeaux étant touché au même titre que d’autres ports français – et concerne les grutiers mais également les dockers. « Nous ne nions cependant pas ces difficultés qui sont réelles pour la place portuaire, très affectée par des retards qui entraînent des surcoûts ou des annulations de contrats de clients maltraités. Avec l’accumulation de ces conflits, notamment le blocage prévu durant trois jours début octobre, on peut craindre un impact durable sur le trafic bordelais », indique Marie-Luce Bousseton, qui reconnaît une faible marge de manœuvre du GPMB face à l’interruption, depuis juin dernier, des négociations nationales sur la question des départs anticipés liées à la pénibilité du travail des manutentionnaires. « Comme tous les ports, nous sommes en attente que les discussions nationales aboutissent ».
7 jours en mer
Grèves: l’UMPB tire la sonnette d’alarme
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