Au terme de 27 ans passés au JMM à traiter l’actualité internationale, Loïc Salmon met le chadburn à zéro. Diplômé des Langues O en japonais, il débute sa carrière au bureau de l’ORTF à Tokyo. Quelque temps plus tard, il rejoint l’AFP, toujours au Japon. Après une dizaine d’années, ce fils d’officier de la Marine nationale rallie un haut lieu du maritime parisien: le 8e arrondissement abrite alors BRS, Delmas-Vieljeux, le CCAF, la SCTT, important commissionnaire de transport spécialisé notamment dans les projets industriels et, last but not least, le Journal de la marine marchande et du transport multimodal (sûrement le titre de presse le plus long de France). Depuis les années 1920, le JMM est installé au 190, avenue de Friedland. Au gré des diverses optimisations, sa rédaction montera dans les étages de l’immeuble pour finir par dominer Paris.
Outre l’actualité de la vie des entreprises et des ports allemands, britanniques, grecs ou scandinaves, Loïc, par goût ou par devoir, couvrira l’aspect maritime des conflits des 25 dernières années: conflit Iran/Irak, guerre du golfe (Persique) et aujourd’hui piraterie dans le golfe d’Aden et dans l’océan Indien. Si l’informatisation de la rédaction a largement contribué à l’amélioration de la productivité, quelques questions de fond sont restées immuables: comment écrit-on « garde-côte » selon qu’il s’agit du navire ou des hommes qui surveillent la dite côte? Partir à l’Est, avec une capitale ou non? Pour les navires portant un nom composé, un trait d’union ou un espace? L’informatique ne fait pas tout, les manuels des règles typographiques non plus. Mais aujourd’hui, la typo commence à perdre de son importance. Le temps est venu de mettre le cap sur d’autres horizons, comme la numérisation de milliers de photos argentiques et leur montage ou le maintien des relations entre anciens de l’IHEDN.