Le Tribunal de commerce de Paris a décidé de prolonger le redressement judiciaire de SeaFrance par une seconde période d’observation jusqu’au 15 décembre. Le redressement se poursuit, d’abord parce que Bruxelles n’a pas statué sur le fond. La Commission autorise une aide au sauvetage de l’actionnaire plafonnée à 50 M€. Celle-ci n’est pas mobilisée pour le moment, car les résultats opérationnels des mois de juillet et août ont été positifs. Ensuite, explique Vincent Launay, membre et porte-parole du directoire, « il est nécessaire de reprendre au plus vite l’application de notre plan de redressement ». Mais cela supposait le toilettage express du nouveau plan industriel. Ce qui se réalise à la suite d’accords paritaires signés en hâte le 21 septembre par l’ensemble des organisations syndicales. Un comité d’entreprise extraordinaire formalisera l’accord le 28 septembre. Les 720 suppressions d’emploi prévues sont plus que jamais d’actualité. La moitié est réalisée. Il n’est plus possible, par contre, de recourir à une séparation amiable dans le cadre du redressement judiciaire. Un licenciement collectif approuvé par le juge commissaire est nécessaire. Une première vague sera décidée le 22 octobre, concernant des personnels qui avaient déjà manifesté leur souhait de partir. Une seconde suivra le 5 décembre. L’activité passagers, bonne cet été, reste meilleure que prévue, ce qui fait dire à Didier Cappelle, secrétaire général CFDT, que le recours aux CDD sera indispensable. Le succès du plan dépend avant tout du marché fret dans les mois qui viennent.
7 jours en mer
SeaFrance: la restructuration reprend
Article réservé aux abonnés