L’histoire (pas finie) du transfert des personnels selon la CGT

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Le transfert des personnels de la manutention et de la maintenance du port de Nantes Saint-Nazaire, dans le cadre de la réforme portuaire, est en bonne voie, mais après de nombreuses péripéties.

« Nantes Saint-Nazaire, c’est une situation particulière », précise Yves Tual, secrétaire général du syndicat CGT des personnels du port de Nantes Saint-Nazaire.

Tout avait pourtant bien commencé. Après deux semaines de grève, des accords ont été signés les 18 et 19 mars 2009 entre la direction du port et la CGT. C’était même le premier grand port maritime à signer des accords qui prévoyaient « le détachement des personnels d’exploitation dans un groupement d’opérateurs, et le transfert de l’outillage à court et moyen terme », rappelle Yves Tual.

Mais pour Dominique Bussereau, le secrétaire d’État chargé des Transports, ces accords sont apparus comme « non conformes à la loi du 4 juillet 2008 », et dénoncés. Résultat, François Marendet, président du directoire, a été débarqué. Sur la place portuaire, ce fut un tollé général de protestations: Pierre Guénant, président du Conseil de surveillance du port, a démissionné. La CGT a jugé « cette décision unilatérale scandaleuse et inadmissible ». Les élus ligériens se sont également élevés contre la « démission » de François Marendet.

Yves Gauthier, nommé président par intérim du directoire par le gouvernement, a repris les négociations. Finalement, après une grève dure commencée le 6 mai 2009, jusqu’à la mi-mai, un accord a été trouvé « avec l’aval du ministère ». « Ce fut pratiquement les mêmes accords que ceux signés deux mois plus tôt. Ce qui ne nous explique pas pourquoi François Marendet a été démissionné », note le secrétaire général.

Ces accords ont été rediscutés en février 2010, « parce qu’entre-temps, alors que nous avions des engagements sur la structure commune, on s’est aperçu, entre mai 2009 et février 2010, que dans les tractations sur les cessions des terminaux et les conventions de terminal, l’accord de mai 2009 avait été interprété. À savoir que les personnels n’étaient plus transférés dans la structure commune mais étaient détachés chez des opérateurs. La structure commune existait toujours, mais avec du plomb dans l’aile. Elle était virtuelle. Les personnels étaient mis à disposition directement dans les entreprises », explique Yves Tual.

Nouveau conflit en février dernier, donc. « Il a permis de remettre les choses en ordre. Il y a eu un nouvel accord confirmant la structure commune avec l’ensemble des opérateurs présents actuellement sur la place portuaire. Et, d’autre part, une contractualisation de la maintenance avec les opérateurs. Début mars, on a donc repris les discussions avec les opérateurs pour mettre en place la structure commune, son organisation, les conditions de travail. Il reste un certain nombre de points sur tout ce qui est protection sociale, sur les salaires… », indique Yves Tual.

Au 8 juillet, les discussions étaient toujours suspendues depuis le 17 juin à la suite du mot d’ordre national sur la question de la pénibilité. « À cette date, on avait avancé sur les statuts de la structure commune, sur les grands principes », confie Le secrétaire général. Finalement, « le service d’exploitation du port s’appellera service d’exploitation de la structure commune gérée par les entreprises. Ces dernières financent 85 postes sur les 147 existants. Les personnels de la manutention restant, une soixantaine, tout en étant intégrés dans la structure, restent à la charge du port qui pourra les mettre à la disposition des opérateurs, si besoin. Si il y a des départs en retraite parmi les 60, ils ne seront pas remplacés. Environ 25 dans les 3 ans », explique Yves Tual. Les 150 employés en charge de la maintenance lourde restent dans le giron du port. « Et des accords de contractualisation vont être passés avec les opérateurs afin que les personnels de maintenance puissent intervenir sur les outillages. »

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