Sept manutentionnaires travaillent sur les quais du port de Nantes Saint-Nazaire : Sogebras, Cogemar (Bolloré Logistique Portuaire), Sea Invest. CGA (groupe CMA CGM), Somaloir/Manocéan (groupe Balguérie), MTTM et Manuport.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme portuaire, la plupart des actes de cession des terminaux du port ligérien ont été signés entre le port et les opérateurs retenus pour les exploiter. La signature des conventions devrait intervenir à l’automne. Pour mémoire, la CNE (Commission nationale d’évaluation) a donné des avis favorables en se prononçant sur la base des négociations de gré à gré avec les futurs opérateurs de terminaux. CGA et Cogemar exploiteront le terminal à conteneurs de Montoir, MTTM et Sea Invest les postes 1 et 3 du terminal multivracs de Montoir, EDF Trading Logistics et Sea Invest le terminal charbonnier, Sonastock et Atlantique négoce pour le poste 4 du terminal multivracs de Montoir. L’outillage du terminal céréalier de Nantes appartenant déjà à Sonastock, il n’a pas fait l’objet d’un avis de la CNE. Quant au site de Saint-Nazaire ville, il demeure dans le giron du port, la reconnaissance du caractère accessoire des trafics, au sens de la loi, a été demandée à l’État en février. La négociation de gré à gré au niveau des sites nantais, hors Roche-Maurice, a été infructueuse. Le port a lancé un nouvel appel à candidatures auprès des trois manutentionnaires actuels, Cogemar, Sogebras et Sea Invest. La discussion n’est pas close.
« L’outillage a fait l’objet de négociations qui rentraient dans le cadre d’un équilibre économique des comptes d’exploitation des terminaux. Certains terrains, aujourd’hui, sont exploités par le port et ne dégagent pas de ressources. Demain, ces terrains seront amodiés contre rétribution aux opérateurs de terminaux. C’est une charge nouvelle pour les opérateurs ou les manutentionnaires d’antan, donc une recette nouvelle pour le port », rappelle Pascal Vialard, président du Syndicat des entreprises de manutention portuaire (SEMP), répondant à la CGT qui estime que les outillages ont été bradés.
À propos de la réforme portuaire critiquée par la CGT, le président du SEMP constate « qu’elle est là. Les modalités en ayant été définies, on doit faire avec. Notre volonté, c’est qu’elle se mette en place et qu’elle atteigne ses objectifs. Maintenant, il y a un lien encore plus fort entre l’entreprise et le développement du port. C’est un défi pour les entreprises. Elles ont tout à gagner à ce que les choses se passent le mieux possible ».
Depuis le 17 juin, il y a un mouvement national sur la question de la pénibilité qui fait que les dockers et les grutiers font une heure de grève par shift (vacation d’une équipe de dockers). Et, par ricochet, les négociations locales sur la mise en place de la réforme sont suspendues tant qu’une solution nationale ne sera pas trouvée au sujet de la pénibilité. Ce que regrette le président.