Cela va faire bientôt trois ans que les remorqueurs du port de Nantes Saint-Nazaire, les ex-Abeilles (groupe Bourbon), ont été repris par le groupe espagnol Boluda. En 2009, il y a eu 3 500 opérations de remorquages contre 4 000 en 2008, soit 12 % de moins. « 2008 a été une année exceptionnelle. L’ensemble des trafics du port s’est bien porté. On a eu une augmentation assez importante des produits raffinés. C’est-à-dire que les navires qui chargent des produits raffinés sont en général des navires de dimension réduite que l’on ne prenait pas auparavant. Ce n’est pas une évolution significative en tonnage, mais plus une évolution en matière de sécurité », constate Jean-Christophe Herry, responsable des opérations armement de Boluda à Saint-Nazaire. Le chiffre d’affaires, 11,8 M€, a fait une chute de 13 % par rapport à l’année 2008. La crise économique est passée par là. « Toutefois, l’impact a été différent. La diversification importante des trafics, même si c’est un port essentiellement énergétique, nous permet de passer un peu mieux la crise. Mais on a quand même souffert », confie Jean-Christophe Herry.
Les effectifs sont restés stables, soit 82 personnes en tout, navigants et sédentaires. 76 marins sont embarqués à bord de 8 remorqueurs, dont 2 à Nantes et 6 à Saint-Nazaire, y compris une coque de secours pour les remplacements lors des arrêts techniques ou à la suite d’avaries. Le nombre important des remorqueurs dans l’estuaire ligérien, par rapport au trafic, s’explique par les contraintes liées à la marée. Les manœuvres se faisant aux étales de pleine mer et de basse mer. Un nombre important de remorqueurs peuvent être mobilisés rapidement en cas de besoin.
Trois des navires font partie de la convention incendie. Ils sont armés pour lutter contre les incendies, ceux de navires comme ceux d’installations portuaires. Boluda Nantes Saint-Nazaire est également impliqué dans les dossiers sécurité de la façade Atlantique.
Pour l’instant, le remorquage nazairien n’envisage pas de gros investissements à court terme, la visibilité étant assez réduite dans l’évolution des trafics par rapport à la reprise mondiale, « même si la volonté est toujours d’accompagner le port dans son développement », précise Jean-Christophe Herry.