En avril 2009, dans un éditorial intitulé « Vide grenier », nous expliquions la démarche du secrétaire d’État aux Transports lors de son déplacement en Asie pour vendre la compétitivité des ports français. Un voyage pour expliquer la réforme portuaire aux opérateurs asiatiques et tenter de les convaincre d’investir dans nos ports. Le titre de cet éditorial nous a valu des réflexions de la part de l’hôte de la rue du Bac. À ce voyage devait suivre un nouveau déplacement dans le golfe Persique et en Inde qui n’a jamais eu lieu. Crise économique oblige. Depuis ce voyage en Extrême-Orient, nous n’avons pas constaté de « vague asiatique » déferlant dans nos ports. Bien au contraire, il est même parfois difficile de se défaire de certains terminaux, celui de Graveleau à Marseille en est la preuve vivante. Le seul opérateur non européen qui a misé dans les terminaux français, DP World aux côtés de CMA CGM dans PortSynergie, est en passe d’être désarticulé. Non, cela n’a rien à voir avec la situation des ports français, ce serait donner trop d’importance à des faits mineurs. La question demeure de savoir qui reprendra DP World, et si jamais cela se fait, qui héritera des concessions dans les terminaux français? Déjà que la braderie n’a pas donné grand-chose, si les acheteurs abandonnent la partie, il ne reste plus qu’à donner les ports français aux Français.
Édito
La braderie perd un client
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