L’opération sauvetage de SeaFrance est autorisée par la Commission européenne. L’avis détaillé de la Commission, qui sera adressé à l’État français, n’est pas connu. Il n’est donc pas certain que cet avis ne contienne pas de clause restrictive. Dans un premier temps, explique Vincent Launay, membre et porte-parole du directoire, la Commission permet à l’actionnaire de porter assistance à sa filiale pendant la durée du redressement. La première période se termine le 15 septembre. À cette date, le tribunal pourra choisir la proposition de Nouveau plan industriel (NPI); à charge à la SNCF de la financer, ou de prolonger le redressement d’une nouvelle période d’observation en ouvrant, ou non, de nouveau la porte à une reprise. La proposition de Being Bang est retirée. « Nous pouvions acquérir tout ou partie des activités de SeaFrance, tous les actifs et activités de SeaFrance, mais nous ne pouvions pas acquérir les titres de capital, à savoir les actions SeaFrance », explique son président, Laurent Barselo.
L’été a été meilleur que prévu sur le détroit, grâce à une bonne tenue du marché tourisme (+ 30 % en nombre de voitures transbordées pour SeaFrance). La compagnie a dégagé un résultat d’exploitation légèrement positif en juillet, sans avoir besoin d’une aide supplémentaire en trésorerie de la SNCF. Vincent Launay y voit non seulement le signe de la reprise du marché passagers, mais aussi les premiers effets de la réorganisation entreprise. Didier Cappelle, pour la CFDT, estime que faute de personnel hôtelier suffisant, une grande partie du chiffre d’affaires a été perdue.