Somara se diversifie dans le remorquage régional

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En tant que courtier maritime, interprète et conducteur en douane, Jean-Pierre Porry a été amené comme d’autres à réfléchir à son avenir professionnel lorsque cette charge ministérielle a été abolie au début des années 2000. Après avoir réfléchi à différentes possibilités, il décide d’investir ses indemnités dans le remorquage sous toutes ses formes. La Société maritime de remorquage et d’assistance, Somara, a donc été créée en mai 2003 par Alain Demont, ancien d.g. de la Sara (raffinerie martiniquaise) et J-P Porry. Les trois premiers remorqueurs furent affrétés durant un certain temps pour tester le marché régional.

Aujourd’hui, la Somara est propriétaire-exploitant de six unités de 14 t. à 53 t. de puissance de traction au crochet. La plus récente, le Chieftan, livrée en décembre 2008, a été financée par défiscalisation et est immatriculée sous pavillon tricolore; les autres sont inscrits au registre de la Dominique. S’y ajoute une barge de 100 m et 7 000 tpl.

La Somara exerce des activités différentes: tractage de barge affrétée à temps par le groupe Colas qui contrôle deux carrières. Ce trafic maritime, comme celui du Robert, échappe à toute statistique. En 1998, la DDE estimait à près de 500 000 t. le trafic maritime des trois carrières proche du Prêcheur, au Nord-Ouest de la Martinique, après St Pierre. Le trafic routier de camions y est également soutenu; ce qui n’est pas particulièrement favorable au développement un nouveau pôle croisière. Autre métier, l’assistance portuaire à Fort-de-France et ailleurs avec des contrats signés avec les exploitants des navires; principalement des car carriers et des pétroliers.

Le remorquage hauturier fait également parti de la palette de prestation; le déploiement et le repli de chantier de travaux sous-marins entrant dans cette activité.

Autre classique: l’assistance aux navires en difficulté. La présence du CROSS Antilles-Guyane à Fort-de-France surveillant 3 millions de km2 facilite les opportunités.

Plus rare, Somara est présente au terminal pétrolier de St-Eustatius (Antilles néerlandaises) qui est le 2e centre de soutage au monde.

Enfin, en cas d’urgence, il est possible de mobiliser durant quatre mois, trois remorqueurs jaunes de la compagnie pour tracter une barge Ro-Ro et ainsi rétablir la circulation lorsque le pont du Larivot, en Guyane, est fermé pour cause de fissure.

Somara emploie environ une dizaine de Français pour une cinquantaine de marins des îles anglophones. La compagnie a tenu à être certifiée ISM.

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