Longtemps actif dans la consignation de paquebots, Claude de Jaham a été vice-président du groupement du tourisme de croisière en Martinique. Il s’est « battu » contre les chiens errants à Fort-de-France, a organisé l’enlèvement des carcasses de voitures trop visibles aux yeux des croisiéristes, a fait reboucher les trous des trottoirs. Il reconnaît que les chauffeurs de taxi ne se battent plus devant le terminal croisière pour charger des clients américains un peu perplexes. Et pour cause, deux cents plaques professionnelles ont été retirées de la circulation moyennant une indemnisation totale de 6 M€. Même s’il manque toujours un « dispatcher » respecté pour organiser la prise en charge des clients par les taxis et une présence policière maintes fois demandée, les choses semblent donc finalement s’améliorer mais l’activité croisières baisse toujours. De guerre lasse, Claude de Jaham a alors réorienté l’activité de sa société vers la consignation de pétroliers qui tournent régulièrement en Martinique et en Guadeloupe, pour le compte de la Sara et d’EdF. Dans la première, Marship est installée depuis longtemps et est maintenant totalement propriété de la famille de Jaham. Dans la seconde, Claude de Jaham a racheté Camarship qui dispose également d’un bureau à Marie-Galante et aux Saintes. À Saint-Barth, le groupe est représenté par un partenaire.
Outre des pétroliers, Marship consigne toujours des bâtiments de guerre, des navires océanographiques et des dragues qui viennent faire des travaux sous-marins au Marin, par exemple. En Guadeloupe, Camarship consigne notamment les car carriers de la NYK qui y amènent les voitures d’Extrême-Orient. Bon an, mal an, le groupe réalise environ 300 escales dont 200 à Fort-de-France.
Claude de Jaham n’est pas peu fier de son logiciel de gestion d’escale, créé à partir d’un cahier des charges « maison ». À chaque escale, correspond un dossier navire qui regroupe toutes les dépenses engagées pour le navire, son équipage ou ses passagers, les avances de fonds au commandant, ainsi que les échanges de courriels avec le navire ou son armateur. Au bout de trois ans de travail et d’amélioration, le logiciel correspond parfaitement aux besoins.