L’aventure antillaise de Mærsk Line, en termes de présence de navires, aura duré un peu plus huit ans: en décembre 1998, la compagnie danoise débarquait 140×40’ reefers vides à Pointe-à-Pitre pour charger de la banane. Le 11 janvier 1999 elle annonçait l’ouverture d’un service hebdomadaire à jour fixe en sortie du Nord Europe. Le 1er janvier 2001, elle le fermait et chargeait ses boîtes sur les vaillants porte-conteneurs réfrigérés polythermes de CMA CGM. Le 31 mars 2007, les navires danois quittaient la zone qu’ils desservaient depuis la Méditerranée dans un service commun avec CMA CGM et Marfret.
« Mais nous sommes restés dans le Slot Chartering Agreement », souligne Vincent Balcou, directeur régional de la compagnie. « Nous chargeons sur le service Nord-Europe-Antilles des boîtes qui viennent du monde entier grâce au réseau Mærsk. Et par exemple, l’Extrême-Orient se développe bien. La présence d’un navire est d’ordre émotionnel. Le plus important est ailleurs, dans le réseau ».
Bon an mal an, la part de marché de Mærsk hors transbordement import conteneurisé est de l’ordre de 16 % soit 18 000 EVP, majoritairement des 40’ secs et reefers. Même si ces derniers repartent vides des Antilles, Mærsk tient à maintenir sa présence dans le trafic frigo.
Dans chacune des deux îles, Mærsk emploie cinq salariés, en plus du directeur régional. En Martinique, la manutention terre et la gestion du parc sont assurées par Transcaraïbes. En Guadeloupe, Transcaraïbes est chargée de la manutention terre, la gestion du parc étant le fait de l’opérateur unique, Opéra, dont est membre Transcaraïbes.
C’est Mærsk qui a introduit le reefer aux Antilles, à la demande des producteurs de bananes.