Selon l’agence Bloomberg, le groupe Air France-KLM a accepté, le 12 juillet, de verser un dédommagement de 87 M$ aux chargeurs et commissionnaires de transport afin qu’ils mettent fin à une action collective (Class Action) menée aux États-Unis.
Cet accord qui doit encore être approuvé par le tribunal de New York, devrait clore les poursuites engagées contre les pratiques anticoncurrentielles survenues entre 2000 et 2006. Seuls les chargeurs directs sont juridiquement fondés à réclamer une indemnisation. Ce qui crée une vive émotion aux États-Unis.
En 2008, le groupe franco-néerlandais avait accepté de plaider coupable et de payer une amende de 350 M$ pour éteindre l’action pénale. Bien évidemment Air France-KLM n’est pas seul dans ce dossier qui concerne les compagnies ayant desservi les États-Unis, le Canada, la Corée du Sud, l’Australie et l’Union européenne.
L’Association des utilisateurs de transport de fret s’interroge: « Après les USA et l’Australie, c’est la 3e fois que la même sentence frappe les mêmes coupables. Et l’Europe dans tout ça, qu’attend-elle? L’AUTF a déjà eu l’occasion de s’interroger sur cette inaction alors que depuis 2006 la Commission européenne qui s’est saisie du dossier à peu près en même temps que la justice américaine a en main tous les éléments lui permettant de publier une lettre de griefs et d’ouvrir la porte à de probables condamnations, aidée en cela par les aveux d’une compagnie aérienne qui a avoué ses errements pour atténuer la rigueur de la punition? […]. » Les chargeurs français protestent contre ce « déni de justice et appellent à l’application de la loi. »