Le mouvement a été suivi à 80 % voire 90 % selon un porte-parole du secrétariat aux transports, cité par France Info. Un mouvement national qui intervient en pleine négociation des conditions de l’application locale de la réforme portuaire. Les revendications de ce mouvement visent principalement les conditions de la pénibilité. Les salariés demandent une participation de l’État dans le dispositif de départ en préretraite en compensation de la pénibilité. En effet, lors de la présentation du rapport annuel de l’Unim (Union nationale des industries de la manutention), le délégué général de l’organisation patronale, Xavier Galbrun, a rappelé que si les salariés et les entreprises sont tombés d’accord sur leur part de financement, « la participation de l’État n’est pas claire ». Le secrétaire général de la FNPD, Tony Hautbois, souhaite un dispositif national de la reconnaissance de la pénibilité pour les travailleurs portuaires. « C’est un engagement de la réforme des ports », a continué le secrétaire général de la FNPD cité par l’Agefi. Les négociations sur ce point continuent entre les représentants syndicaux, l’Unim et l’UPF (Union des ports français qui représente le patronat dans les ports). Les critères sont définis pour un départ cinq ans avant l’âge légal. Le financement doit venir en partie des entreprises de manutention, « mais pour faciliter la mise en place de ces départs, il faut des allégements de charge que peut octroyer le gouvernement », a souligné le secrétaire général de la FNPD.
Ce préavis de mouvement doit maintenant prendre une autre forme sans avoir reçu, de la part du ministère, des réponses précises. Une réunion s’est tenue à Paris le 6 juillet entre les responsables du secrétariat des transports et les représentants syndicaux.
Localement cette grève a été suivie à plus de 80 %. Au Havre, la totalité du personnel portuaire a suivi le mouvement. À Rouen, les personnels ont suivi le mouvement national, ne remettant pas en cause l’accord local signé quelques jours auparavant (voir encadré). Sur le port de Nantes-Saint-Nazaire, « l’activité est nulle sur tous les quais », indique un responsable de la CGT. Plusieurs navires sont bloqués dans le port en attente de la reprise de travail. Situation quasi identique à Bordeaux. Un mouvement qui a occasionné des gênes aux opérations portuaires. À Marseille-Fos, le mouvement a paralysé l’ensemble des trafics, à l’exception de ceux pour les passagers. Daniel Manca, secrétaire général du syndicat CGT des dockers de Marseille-Est, a souligné que la nouvelle loi sur les retraites n’apporte aucune solution à la pénibilité.
La grève d’une journée s’est transformée en mouvement d’une heure par jour, des heures supplémentaires et l’arrêt des négociations locales. Un point qui ne semble pas véritablement suivi puisque des négociations locales se tiennent dans certains ports.
Conflit portuaire: le travail a repris
Dans le conflit portuaire rouennais (voir JMM du 2 juillet), un protocole de sortie de crise a été acté le mercredi 30 juin dans la soirée. Des discussions complémentaires vont se tenir.
Le travail a repris au port de Rouen dans des conditions de fonctionnement normal le jeudi 1er juillet au matin.