Tout vient à point qui sait attendre, dit le proverbe. Après bien des difficultés et des retards, l’ouverture de la première autoroute de la mer entre la France et l’Espagne est prévue de démarrer dans le courant du mois de septembre, ont annoncé les deux armements opérant cette ligne le 5 juillet. Le groupe Louis Dreyfus Armateurs et son partenaire italien Grimaldi assurent avec leur filiale commune GLD Atlantique, la mise en service de cette ligne. Dans un premier temps, cette ligne est exploitée avec un navire roulier d’une capacité de 150 remorques et une capacité d’accueil pour 800 passagers. Le navire effectuera trois allers et retours par semaine dans la configuration initiale. Des projets de développements sont prévus dans les mois à suivre en fonction de la demande.
Ce projet d’autoroute de la mer entre la France et l’Espagne, appelé « Fresmos », Francia España Motorways of the seas, a été sélectionné dans le cadre du programme européen Marco-Polo en 2010. De ce fait, GLD Atlantique annonce bénéficier d’un financement de 4 M€ à ce titre.
Le concept de cette autoroute de la mer est ancien. En 2003, dans son rapport commandé par le secrétaire d’État aux transports de l’époque, Dominique Bussereau, le sénateur de la Charente, Henri de Richemont, a remis sur le devant de la scène la nécessité de créer une liaison entre les côtes atlantiques française et espagnole pour désengorger l’axe vers les Pyrénées, notamment la N10 et l’A10. Sept ans de réflexion plus tard, le projet devient réalité. L’essai se transformera surtout avec la volonté des clients de cette ligne de jouer le jeu. Le prix de la traversée pour un ensemble routier serait aux environs de 450 € pour un aller simple. Un prix donné par des intervenants à cette ligne qui se justifie par le coût des autoroutes entre les deux points et surtout l’économie sur le temps de repos des chauffeurs routiers.