Le 28 juin, le transporteur de produits chimiques et pétroliers Golden-Blessing (pavillon de Singapour) a été détourné par des pirates dans le golfe d’Aden avec 19 marins chinois à bord. Une opération de secours est en cours, selon le ministère chinois des Transports. De son côté, l’Autorité maritime et portuaire de Singapour a indiqué que l’équipage est sain et sauf.
Le 24 juin, le Kenya a inauguré un tribunal spécial pour juger les présumés pirates capturés par les forces navales internationales sur zone. Installé dans la prison Shimo La Tewa du port de Mombasa, ce tribunal est financé par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, l’Union européenne, l’Australie et le Canada. Les pirates condamnés purgeront leurs peines sur place. Selon la police kenyane, 124 présumés pirates arrêtés par les Marines étrangères ont été transférés aux autorités judiciaires depuis 2003. Parmi eux, 18 ont été condamnés, dont 8 à 20 ans de prison et 10 à 7 ans. Les 106 autres sont en instance de jugement. Devant cet afflux le Kenya a menacé, il y a quelques mois, de suspendre les procédures si les frais de justice et la sécurité ainsi occasionnés ne sont pas assurés par la communauté internationale. Depuis, la Tanzanie, les Seychelles et l’Île Maurice se sont engagées à lui porter assistance en matières judiciaire et pénitentiaire. Enfin, le 29 juin, un tribunal du Yémen a condamné six pirates somaliens à 12 ans de détention.
Rançon pour un couple britannique
Le 25 juin, un chef de pirates somaliens a reconnu avoir reçu 430 000 $ sur les 800 000 $ exigés pour la libération d’un couple britannique capturé avec le yacht Lynn-Rival (12 m de long) le 23 octobre 2009 à 60 milles au large des Seychelles. Cette sommecorrespond à la part de la famille des otages. Le reste devrait être versé par la communauté somalienne vivant en Grande-Bretagne et qui s’est mobilisée en organisant des manifestations et en lançant des appels dans les medias. Au départ, les pirates avaient demandé une rançon de 7 M$.