Logistique: une activité minière essentielle

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La Mauritanie figure parmi les pays ayant une longue tradition minière. L’exploitation du minerai de fer a donné lieu aux premières exportations en 1963 par la société Miferma (Mines de fer de Mauritanie). En 1974, l’État mauritanien rachète la Miferma et en fait la Snim (Société nationale industrielle et minière). En 2006, la Snim franchit le cap des 400 Mt exportées depuis les premiers chargements en 1963. Actuellement, la production se situe aux alentours de 12 Mt/an. Le minerai est convoyé depuis les gisements situés autour de Zouerate jusqu’au port minéralier de Nouadhibou par voie ferrée (trois trains dans chaque sens tous les jours). D’après le rapport de la Snim pour 2008, sur les 11 Mt exportées cette année-là, 77 % étaient destinés à l’Europe et 23 % à la Chine.

Le 18 avril, le Premier ministre de Mauritanie, Moulaye Ould Mohammed Laghdaf, a posé la première pierre du nouveau port minéralier de Nouadhibou de la Snim. « Capable d’accueillir des navires de 250 000 tpl avec un débit de chargement nominal de 10 000 t/heure, ce port sera parmi les plus grands ouvrages portuaires dans la sous-région », souligne la Snim.

Le Sénégal est connu pour deux de ses exportations minières, les phosphates et l’attapulgite. Les premiers entrent dans la composition des engrais, tandis que la seconde est utilisée principalement pour la fabrication de litières pour chats. Dans les deux cas, les sites de production sont situés dans un rayon d’une centaine de kilomètres autour de Dakar, facilitant ainsi le commerce international. Concernant les phosphates, la production a débuté en 1948. C’est en 1957 qu’est créée la Compagnie Sénégalaise des Phosphates de Taïba. Elle fusionne en 1996 avec Industries chimiques du Sénégal (active dans le secteur de la production d’acide phosphorique depuis quelques années). L’attapulgite, elle, est produite principalement dans la région de Thiès.

Concernant la Guinée, c’est bien sûr la bauxite qui se trouve au premier rang des productions minières. L’acteur majeur de ce secteur est la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG), dont les exportations ont débuté en 1973. La CBG fait usage notamment du port guinéen de Kamsar. Plusieurs autres sociétés exploitent également des gisements de bauxite en Guinée (Friguia Aluminium Refinery, Compagnies de Bauxites de Kindia, etc.). La Guinée figure dans les premiers rangs mondiaux pour la production de bauxite. Une nouvelle compagnie maritime, la Guinea Shipping Corporation (GSC), joint-venture entre la Société navale guinéenne et une société de Hong-Kong, a été formée récemment dans le but de participer aux transports de vracs depuis la Guinée.

Les deux pays voisins de la Guinée, la Sierra-Leone et le Liberia, sont d’importants producteurs de minerai de fer. Ces deux pays ont traversé des périodes de guerre civile extrêmement sévères pour les populations et totalement dévastatrices pour l’économie. Le Liberia est un état où la production de minerai de fer est ancienne. La première exportation est intervenue en avril 1951 via Monrovia. Dans les années 1950/1960, plusieurs sociétés minières se sont implantées dans le pays, dont la Lamco (Liberia American Swedish Minerals Co) sur le gisement de Nimba. Pour la Suède, il s’agissait alors du plus important investissement jamais réalisé hors du pays depuis 1945. Dans les années 1960/1970, le Liberia s’est positionné comme le premier exportateur de minerai de fer d’Afrique et le troisième mondial. Malheureusement, le Liberia a été secoué par une guerre civile de 1989 à 1996, qui a véritablement pris fin en 2003 avec le départ du pays de Charles Taylor et la tenue en 2005 d’élections qui ont porté Ellen Johnson Sirleaf à la présidence du pays. Plusieurs entreprises s’intéressent de nouveau aux gisements miniers libériens. Pour pouvoir exporter des minerais de l’ancienne concession de la Lamco, il est cependant nécessaire de réhabiliter la ligne ferroviaire joignant le gisement et le port de Buchanan (250 km), des travaux qui ont démarré en 2008.

En ce qui concerne la Sierra-Leone, des projets sont également en route pour développer certains gisements, en particulier celui de Marampa, situé à 150 km de Freetown, la capitale. Marampa présente la particularité d’être relié à la côte (au port de Pepel) par une voie ferrée de 84 km.

Autre acteur de premier plan des trafics de vracs solides, le Togo. Ce pays dispose d’un important gisement de phosphates, dont l’exploitation était assurée à l’origine par l’Office togolais des phosphates; depuis 2007, cette activité est entre les mains de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT). Deux autres pays, le Gabon et le Congo sont également des acteurs significatifs du secteur minier. Le Gabon intervient sur le marché du manganèse avec la production de la Comilog (Compagnie des mines de l’Ogooué) du groupe Eramet. Le gisement de Comilog se trouve à Moanda. Les exportations de manganèse sont réalisées via le port minéralier d’Owendo. Les acheminements entre Moanda et Owendo sont assurés par voie ferrée, via le Transgabonais, dont Comilog a obtenu la concession en 2005.

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