L’organisation armatoriale International Shipping Federation (ISF) redoute un « manque de souplesse » lors de la révision de la convention STCW de l’OMI, qui se tient à Manille du 21 au 25 juin.
L’OMI souhaite harmoniser les conditions minimales de repos incluses dans le chapitre VIII de la STCW, avec les conditions maximales de travail adoptées par l’Organisation internationale du travail (OIT), qui s’intégreront dans la convention sur le travail en mer (Maritime Labour Convention 2006). L’ISF souligne que l’une et l’autre ont été « mises au point pour des objectifs très différents », vu que la convention STCW a été adoptée « dans une perspective de sécurité pour le personnel de veille » alors que le régime de l’OIT est motivé par des « questions sociales » comme les heures supplémentaires. Elle reconnaît que l’OMI doit s’assurer que la disposition sur les heures de repos de la convention STCW révisée est conforme aux conditions de l’OIT, tout en maintenant « une marge de souplesse ».
Spécifiquement, l’ISF souhaite, pour la STCW, une exemption à la convention de l’OIT sur le repos minimal de 10 h par période travail de 24 h et de 77 h par semaine, au lieu de 70 h dans la STCW actuelle. Elle veut simplement que la limite hebdomadaire du travail soit imposée. Sinon, estime-t-elle, les navigants ne pourront plus travailler plus de 14 heures par période de 24 heures, sauf en cas d’urgence. Elle en conclut que cela nuirait à certains secteurs comme le transport maritime sur courtes distances.