Nous n'avons perdu ni bataille ni guerre, nous avons simplement été oubliés sur une côte française. Abandonnés par un gouvernement dont les préoccupations maritimes ne semblent pas aller au-delà des questions littorales, de pêche et d'accueil des vacanciers, les professionnels du transport maritime devraient entrer en résistance. La mer est pourtant une ressource majeure, tant économiquement que politiquement. Les grandes nations de ce monde ont su se bâtir avec une marine marchande de taille et toujours conserver un œil sur leurs côtes. Les pays enclavés européens, africains, asiatiques ou américains revendiquent une ouverture maritime. Nous avons 4 000 km de côtes, mais nous avons le gouvernement le plus timoré d'Europe sur ce sujet. La réforme des ports a été menée pour donner une nouvelle compétitivité économique. C'est aujourd'hui que les changements entrent dans leur phase difficile d'intégration des grutiers dans les entreprises de manutention. C'est aujourd'hui que les manutentionnaires français ont besoin d'aide pour pouvoir continuer à exister face à des grands groupes internationaux qui pourraient bien faire de nos ports des annexes des autres grands établissements européens. Dans ces moments difficiles, l'Hôtel de Rauquelaure regarde plus vers les rails ferroviaires que maritimes.
Édito
Appel du 18 juin
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