Une certaine incertitude

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Après une chute des importations de grands vracs pour la sidérurgie de l’ordre de 40 % de novembre 2008 au début de l’été 2009, l’activité liée aux usines d’ArcelorMittal est revenue à un très bon niveau. Le numéro un mondial de l’acier, après avoir laissé filer ses parts de marché pendant neuf mois, a visiblement décidé de remettre les pendules à l’heure. Non seulement les hauts fourneaux de Dunkerque, de Gand et de Lorraine ont repris en quelques mois leur activité ordinaire, mais le groupe envisage même de remettre à feu un second haut-fourneau à Liège, que l’on croyait condamné.

Cependant, prévient Henri-Pierre Orsoni, directeur général d’ArcelorMittal Atlantique, « nous nous dirigeons vers des cycles courts qui peuvent être très sensibles. La demande réelle à la sidérurgie en Europe occidentale est encore inférieure de 15 % à 20 % à ce qu’elle était avant la crise. La demande apparente, forte depuis l’été 2009, pourrait de nouveau régresser au second semestre ». Cette industrie réputée rigide a appris la flexibilité, et l’impose à ses fournisseurs et prestataires. De plus, nul ne peut prévoir aujourd’hui quelles seront les conséquences du plan de rigueur lancé par le gouvernement au second semestre, et surtout dans les années à venir.

Flexibilité à haute dose

« Nos clients nous demandent une très grande flexibilité. Nous y avons répondu en traitant nos charges fixes avec grande prudence », prévient Philippe Bertonèche, directeur général de Sea-Bulk, le manutentionnaire d’ArcelorMittal à la réception des minerais.

Si les importations de charbon d’EDF et du négoce pour l’industrie française se poursuivent aujourd’hui, il n’en va pas de même de la filiale britannique de l’Allemand E.ON. La centrale de Kingsnorth a cessé ses importations de charbon vapeur depuis Dunkerque. Cet équipement dispose d’un train à charbon et d’un train à gaz, et n’utilise que le second pour le moment. E.ON a poursuivi ses mises en stock à Dunkerque de charbon, mais n’a pas transbordé pour Kingsnorth. Le futur du charbon vapeur en Europe n’est guère garanti. Il suppose l’aboutissement des recherches sur le « charbon propre », et la construction à temps de trains de production moins pénalisants en émissions de CO2. Faute de quoi le gaz naturel se substituera au charbon dans la plupart des centrales européennes. Un autre sujet de vigilance pour Sea-Bulk.

Intégration

Les grutiers du GPM Dunkerque-Port intégrés dans les entreprises, et à Sea-Bulk en particulier, pèseront-ils sur les comptes? « Ils viendront avec leurs heures de conduite, et avec une polyvalence qu’ils développeront par la formation », répond Philippe Bertonèche. Lors de la création de l’opérateur unique, « la formation à la conduite de tous engins et l’acquisition de la polyvalence ont fait le succès de Sea-Bulk ». La même méthode sera appliquée à l’avenir.

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