La Coopérative de lamanage de Dunkerque, présidée par Philippe Cros, perd 17 % de chiffre d’affaires, comparé à 2008. « Ce n’est pas évident, on serre les dents », commente Philippe Cros. Les dents, et les ceintures des coopérateurs, qui n’ont que quatre salariés. Si la décision de Total avait été connue, sans doute la station n’aurait-elle pas commandé à Ostende pour 540 000 € une vedette de 12 m calibrée pour servir le plus délicat des services de la station, l’amarrage des pétroliers aux appontements pétroliers des Flandres, le poste de réception de brut de Total. Lorsque l’« arrêt conjoncturel » de la raffinerie a été connu, la construction était déjà bien lancée. Lorsque l’arrêt définitif a été confirmé, la coque était quasiment achevée.
La coopérative est constituée de 41 lamaneurs. Aucun départ en retraite n’est programmé aujourd’hui. « Nous n’avons pas encore pris de décision stratégique, dit Philippe Cros, mais nous sommes vigilants », ajoute-t-il.